Des centaines de tentes laissées par les festivaliers envoyées en France.
Depuis 2003 au Pays de Galles, deuxième quinzaine d’août, on se presse au Green Man, l’un des festivals indie majeurs du petit pays de la côté ouest britannique, un événement désigné « best festival » au Live Music Business Awards 2015 et qui fêtait cette année ses quatorze ans d’existence.
Reconnu pour sa programmation musicale exigeante (cette année : PJ Harvey, Ride, Future Islands, Angel Olsen, Kate Tempest, Badbadnotgood, The Shins…) et pour la diversité de ses propositions « annexes » (en art contemporain et en cinéma, notamment), le festival devra désormais l’être également largement pour son côté éthique et responsable, et pour sa capacité à savoir penser à ceux qui se trouvent, par la force des choses, occupés par d’autres problématiques que celles de se rendre, au coeur de l’été, dans le festival le plus cool de la région.
Le Green Man vient en effet d’annoncer que les centaines de tentes, sacs de couchages et autres tapis de sol, abandonnés ce week-end sur le site ou offerts par les festivaliers aoutiens, allaient être envoyées aux réfugiés de Calais, en grande difficulté sanitaire, on le sait, depuis le démantèlement de la Jungle, il y a bientôt un an.
« Les dons feront une énorme différence »
Citée par la BBC, Cheyenne Jayne-Manning, du Newport to Calais Aid Collective, affirme, en réaction à cette nouvelle, que « les gens dorment sous la pluie avec absolument aucune chaleur autour d’eux. Le temps en France n’est pas différent d’ici (en Grande-Bretagne, Ndlr), les dons feront donc une énorme différence. »
Fiona Stewart, la directrice du Green Man, avait également permis, quelques semaines auparavant, à cinq réfugiés syriens, résidents désormais au Pays de Galles, de participer aux préparatifs du festival. Savoir accueillir et intégrer ceux qui arrivent, et penser à ceux qui tentent encore de sortir de l’engrenage. On ne peut, forcément, que saluer la démarche.
Visuel : (c) Facebook du Green Man Festival