Le meilleur de la nouvelle internationale !
Cette semaine, la nouvelle internationale vous a emmené à Istanbul, la plus importante ville de Turquie – et non la capitale. Le temps de déguster des loukoums à la rose, de constater le nombre impressionnant de chats arpentant les rues, et de se perdre dans les ruelles de cette ville tentaculaire, coupée en deux par le Bosphore.
Pourquoi Istanbul ? Parce qu’il y a des élections le 1er novembre prochain, des élections législatives anticipées parce qu’en juin dernier, AKP, le parti du président Recep Tayyip Erdogan, n’avait pas obtenu la majorité absolue. Ils comptent bien ravir davantage de sièges ; l’opposition espère, elle-aussi, faire un joli score. Deux membres du parti HDP (le collectif du « parti démocratique des peuples »), pro-kurdes, pro-droits des femmes et des minorités, sont venus nous raconter leur combat politique.
Et ils ont du travail : on a vu cette semaine le nombre de lois très controversées votées ces dernières années, notamment autour de la condition des femmes, de la censure sur Internet ou de l’apprentissage de la religion dans les écoles – loin de la laïcité prônée par Mustafa Kemal Atatürk, dans les années 20-30, au moment de la proclamation de la République de Turquie. Au moment aussi où la ville est définitivement devenue « Istanbul » – après Byzance et Constantinople, entre autres.
Ahmet Insel, journaliste, politologue, éditeur, nous a aussi envoyé une lettre, nous racontant son parcours et son combat, aussi, pour briser le « mur d’ignorance » autour du génocide arménien en Turquie. Autre lettre reçue cette semaine : celle de Bariș, étudiant kurde, qui a passé 1 an en prison pour un tag à la gloire du PKK dont il nie être l’auteur.
Une scène underground florissante
C’est aussi une ville à la culture particulièrement intéressante, foisonnante. Ayşe Turan, journaliste turque qui partage sa vie entre Paris et Istanbul, nous a raconté les lieux où sortir, les musées et les galeries à découvrir.
C’est aussi la ville – le pays, même – des cymbales. Oui, des cymbales. Elles sont d’excellentes qualités et des amateurs de batterie viennent du monde entier pour se fournir.
Surtout, si vous avez la chance de découvrir Istanbul, prenez le temps de savourer sa gastronomie, loin des kebab que nous connaissons.
A tester
– les embouteillages monstres, qui empêchent tous les Stambouliotes de suivre à le lettre leur emploi du temps
– « Günaydın » et « teşekkürler »
– la manière de payer dans les bus turcs
– boire le raki avec un verre d’eau dans l’autre main, en alternant les gorgées. Ou alors boire du jus de grenade en grignotant des graines de tournesol.
– alterner le café turc et le thé noir, en lisant le très bon dernier livre de l’écrivain Hakan Günday, qui nous a envoyé une lettre.
– porter la moustache, surtout si vous êtes un homme