Aujourd’hui dans La Potion, voyage avec le saxophoniste de jazz Cochemea Gastelum et sa transe chamanique.
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Contrairement à la transe de possession qui invite un esprit dans le corps de l’initié, la transe chamanique est “un voyage que l’on fait vers le monde des esprits pour répondre aux besoins de la communauté, souvent pour la soigner” comme l’explique l’ethnomusicologue Gilbert Rouget dans La Musique et la transe en 1980. Pour faire ce voyage, je vous propose aujourd’hui de goûter aux pouvoirs guérisseurs du jazz amérindien de Cochemea Gastelum.
Yaqui par son père, Apache par sa mère, Cochemea a tout de même grandi coupé de ses racines amérindiennes. Mais après avoir renoué avec la branche paternelle et s’être découvert des cousins amérindiens urbains au sud de la Californie – des musiciens, Cochemea a décidé de renouer avec sa spiritualité, ses racines et ses ancêtres. Après avoir joué aux côtés de Sharon Jones, Public Enemy, Archie Shepp, David Byrne ou encore Amy Winehouse, Cochemea sort All My Relations (2019, Daptone Records), un deuxième album solo pétri de rythmes amérindiens. Bon voyage !
Visuel / © Daptone Records