Le Jeu de Paume fait sa rentrée mi-octobre avec trois expositions de choix, toutes aussi poignantes les unes que les autres. Photographie, film et installations raconteront les parcours de trois artistes venant des quatre coins du globe.
Zineb Sedira, L’Espace d’un instant
Elle explore toutes les formes et réalise depuis 1998 plusieurs oeuvres et expositions aux sujets variés. Entre la vidéo, le film, l’installation, la sculpture et la photographie, Zineb Sedira est une artiste Britannique d’origine française et algérienne engagée. Son intérêt se porte tant sur le voyage maritime en rapport avec l’histoire et la géographie de l’Algérie, que sur l’histoire postcoloniale et politique du pays. À titre d’exemple, Laughter in Hell (2014-2018) est une installation dans laquelle Sedira rassemble sa collection de caricatures et de dessins politiques publiés dans la presse algérienne au cours des années 1990.
Elle revient cette année au Jeu de Paume avec une exposition personnelle qui couvre tout sa vie depuis 1998, l’année de sa toute première installation vidéo intitulée Don’t do to her what you did to me. Au coeur de l’expo, les dures réalités de l’actualité: la destruction écologique, la surproduction et circulation universelle des personnes et des biens.
Peter Hujar, The Speed of Life
Retrouvez l’Oeuvre de Peter Hujar (1934-1987) dans une exposition rendant compte de la vitesse d’une vie. Ayant quitté l’univers de la mode pour celui de “l’artiste” ses photographies, qu’il qualifie lui-même “d’images simples et directes de sujets difficiles et compliqués » permettent de capturer la ville de New York dans son habit bohème et underground, en noir et blanc toujours. Contemporain de l’évolution et de la visibilité du mode de vie gay entre 1969 et la crise du sida dans les années 1980, Peter Hujar a su capturer le monde artistique, un monde vibrant d’une intense énergie créatrice, qui refuse les succès faciles.
L’exposition, organisée en deux parties, suit le parcours du photographe, depuis ses débuts au milieu des années 1950 jusqu’aux années 1980 au long duquel le portrait en atelier prend une place importante dans son travail.
Daisuke Kosugi, Une fausse pesanteur
Artiste né au Japon en 1984, basé à Oslo, Daisuke Kosugi articule son travail autour de notions contemporaines toujours en relation étroite avec la manière dont l’architecture se rapporte au corps et aux sens. Habile avec différents médiums, son exposition au Jeu de Paume prend une forme cinématographique brossant un portrait expérimental de Tadashi, ancien architecte et bodybuilder japonais, à qui l’on a diagnostiqué une maladie cérébrale qui affecte ses mouvements et ses habitudes quotidiennes. Interprété par un danseur, le rôle de Tadashi témoigne du conflit intérieur d’un homme déchiré entre son désir de force et d’efficacité, d’une part, et, d’autre part, l’acceptation du déclin rapide de son corps grâce à la danse.
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La rentrée du Jeu de Paume | Expositions du 15 octobre au 19 janvier 2020 au Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, jardin des Tuileries, Paris 8ème. | Infos ici
Visuel © Zineb Sedira