Selon une tribune du New York Times.
Des fake news, des réseaux médiatiques comme Russia Today ou Sputnik, des bots et de la propagande sur Twitter… Tout le monde cherche le remède à la guerre d’information menée par la Russie aux États-Unis. Une tribune publiée ce lundi dans le New York Times tente d’analyser ces problématiques par le postulat de la disparition du journalisme local.
Pour Nina Jankowicz, qui signe cette tribune, la réponse anti-fake news résidait jusqu’ici dans une limitation de la liberté d’expression et la signalisation de certains articles. Mais pour elle, il faut mener une vraie réflexion sur les raisons pour lesquelles les Américains accordent leur confiance à ce type d’information. « Ce que personne ne semble vouloir se demander, c’est pourquoi la désinformation russe trouve un terreau si fertile chez les personnes qu’elle cible. »
Selon une étude du Pew Research Center, seuls 20% des Américains ont confiance en leur gouvernement, et à peu près le même le pourcentage dans leurs médias. De plus, le développement des fake news a coïncidé avec la déchéance du journalisme local ces vingt dernières années. Le manque de lien entre les citoyens et les institutions locales serait à la source d’un désengagement des grands médias, qui ne traitent que de problématiques nationales et des batailles politiciennes entre les grands décideurs du pays. « La désinformation exploite ce manque de confiance », écrit Nina Jankowicz. La tribune est à lire en intégralité ici.