Le futur du rap français chez Nova.
Le rap est devenu la nouvelle pop. Ça peut être effrayant à entendre, comme ça direct au réveil, surtout pour un mouvement, une musique née dans la contestation, porte-parole de la rue. Pourtant, croyez-moi, il n’y a clairement pas matière à avoir peur. Ni du changement, ni de la nouveauté.
Alors, oui évidemment, il y en a certains que nous perdrons sur le bord d’une route plus futile, plus clinquante. Mais il y a ceux qui poussent derrière, ceux qui réinventent le rap, ceux qui n’ont pas peur de la curiosité, de la prise de risque, d’affirmer leur singularité. Et Sopico ici présent avec nous ce matin en fait partie. À Sopico, nous sommes prêts à confier les clefs de ce rap français dont nous sommes si fiers, les yeux fermés.
Les yeux fermés prêt à marcher avec ce emcee du XVIIIe, issu du collectif 75ème session, sur une route qu’il trace pas à pas, en prenant son temps, à l’instinct, depuis maintenant quasiment deux ans. Comme un symbole, YË, son premier album, sort en 2018, l’année ou clairement le XVIIIe parisien risque de devenir un terrain de jeu trop petit pour Sopico.
YË pour le « Yeah », le gimmick américain mais aussi YE pour Yemma qui signifie maman en Kabyle. Ce premier album de Sopico, c’est son premier né, il y chante, il rappe de manière très personnelle sa vie, sa rue, sa mélancolie, ses fiertés, ses peurs, ses envies et sa putain d’auto determination sans faille tel un samouraï. Le tout accompagné de son pote de toujours, sa guitare, qui l’écoute, qui le rassure, qui le guide depuis son enfance. Il est d’ailleurs venu ce matin, et c’est particulièrement audacieux, seul avec sa gratte pour nous interpréter trois morceaux de ce premier album.
En concert le 13 avril au Flow à Paris. Et partout en France ici.