Imarhan signifie « ceux qui nous veulent du bien » en Tamasheq. Et ils portent magnifiquement leur nom.
Plus qu’un groupe ce matin, nous recevons une bande de copains venant du même quartier, Sersouf dans la ville de Tamanrasset tout au sud de l’Algérie à quelques kilomètres de la frontière Malienne. Une bande de cinq potes élevés au son de ces guitares qui font depuis trente ans raisonner le blues touareg bien au-delà du désert.
Imarhan, qui signifie « ceux qui nous veulent du bien » en Tamasheq, sont des enfants de Tinariwen, mais ils sont surtout la troisième génération de rockeurs Tamasheq.
Une génération plus jeune, plus libre, tout aussi respectueuse des traditions des ainés, prêts aujourd’hui à porter encore plus loin le son du désert, la voix de ce peuple chantant, résistant, en pleine zone de conflits.
Ne pas dénaturer la musique « Assouf » mais au contraire la faire voyager, la moderniser, rencontrer des sons plus actuels, s’ouvrir au monde pour ne pas l’attendre, sans jamais oublier ses racines, c’est le pari d’Imarhan et c’est plus que réussi à avec ce deuxième album intitulé « Temet » soit un « appel au rassemblement ».
À revoir aussi, parce qu’on aime décidément beaucoup Imarhan sur Nova, leur live de vendredi soir, en direct des Nuits Zébrées au Stereolux de Nantes.