Chanson française et rap se rencontrent dans le Café Nova.
En l’espace de quelques mois, nombreux sont les artistes qui ont apporté un souffle neuf au rap et à la chanson française. « Le rap », « le hip-hop », appelez-le comme vous le voulez, aura eu besoin de quasiment vingt ans en France pour accoucher d’une crédibilité, d’une écoute populaire et d’une génération d’artistes qui sont en train de casser les codes, et osent faire enfin rentrer le rap dans la chanson française. Évident, mais il aura fallu être patient.
Aloïse Sauvage nous fascine, nous intrigue. Aloïse, de son vrai nom et prénom, est sauvage, il suffit de voir ces quelques clips pour le ressentir, mais Aloïse est surtout entière, libre, indépendante et complète. Si vous avez l’impression d’avoir déjà vu Aloïse, alors peut-être est-ce sur un écran dans 120 battements par minute par exemple, ou peut-être suspendue à quelques mètres du sol dans un spectacle de Raphaëlle Boitel…
Aloïse Sauvage est circacienne, comédienne, danseuse hip-hop et chanteuse depuis peu. La jeune fille de Le Mée-sur-Seine, petite banlieue collée à Melun, amasse dans des carnets des textes depuis des années. Elle se nourrit d’une jeunesse classique en banlieue où le métissage et la culture sans limites permettent de voir un peu plus loin que ce qu’on nous propose. Aloïse joue avec les mots, à sa manière de les rapper, on ne peut sentir qu’un profond respect pour la langue, et surtout une intensité, une urgence de créer de manière passionnée. « Une certaine urgence » c’est d’ailleurs ce que NTM clamait il y a quelques années. Pour Aloïse le slogan serait plutôt « à fond », car elle ne sait pas faire les choses autrement.
En concert le 27 avril au Printemps de Bourges, le 5 mai aux Nuits Botaniques, le 31 mai aux Inrocks label Galeries Lafayette.
Images : Nicolas Lartigue
Son : Juste Bruyat