Quand on parle de l’île de la Réunion on peut l’aborder par bien des axes mais il serait juste de commencer par rappeler que l’histoire de l’île est complexe et douloureuse, avec l’esclavage en tête. Et dans cette histoire, les esclaves dans les plantations sucrières ont créé une musique : le maloya. Et cette musique traditionnelle a longtemps été cantonnée à des fêtes clandestines, les kabars. L’histoire pourrait s’arrêter là, mais c’est sans compter sur le collectif Lyonnais Ti’kaniki qui se sont réunis autour du Maloya. Leur premier album sort le 4 mars, il s’appelle Douz et c’est deux des huit membres du groupe qui nous en parle, Luc Moindranzé et Hadrien Santos Da Silva.