Un lieu ne suffisait pas pour raconter l’émergence du hip-hop en Corée du Sud, alors plutôt que de trancher et de raconter une histoire incomplète, la Traque pointe ses baskets dans deux directions.
La première, c’est le Moon Night, un club du quartier d’Itaewon à Séoul où se retrouvaient des soldats afro-américains en garnison pour danser sur du funk, du hip-hop et du new jack swing. Ce son, et les moves qui y sont associés, vont se propager comme une tache d’encre dans la bande-son de Corée du Sud, et réapparaître dans les clips et les shows de KPOP via le groupe Seo Taiji and The Boys.
Dans l’underground, c’est au Master Plan que l’on se regroupe, une salle qui se transformait les weekends en point de rencontre des communautés hip-hop formées d’abord sur internet. Initié en 1997, le Master Plan devient un centre de formation incontournable dans le rap sud-coréen, facilite les connexions nationales et internationales et voit passer celles et ceux qui démocratiseront le rap à l’échelle du pays dans les décennies suivantes.