Retour sur l’histoire du moonwalk. Et en bonus, une méthode pour le réussir, juste une fois
Il y a trente ans, Michael Jackson popularisait le célèbre moonwalk sur « Billie Jean », lors de la soirée Motown du 25 mars 1983, à l’occasion des 25 ans du label. Ce pas aérien et immatériel, sur lequel on a bavé en espérant l’exécuter parfaitement (puis c’est comme la guitare, on finit par abandonner et on oublie), n’est pas de lui, c’est vrai.
Mais Michael Jackson a propulsé et popularisé l’art du moonwalk, des cours de récrés jusqu’aux ratages complets des stars actuelles (ouais, même Justin Bieber le fait mieux que Rihanna).
Pour se remettre à jour, voici la petite histoire du moonwalk en vidéo, depuis les prémices jusqu’à son enseignement (on vous l’a dit à l’occasion du Juste Debout : tout le monde devrait danser. Mais si on commence par un truc facile, c’est mieux).
Au commencement…
Si vos potes vous disent un jour que le moonwalk est né grâce à James Brown, répondez-leur que non. D’abord, il y avait Cab Calloway, en 1932, exécutant ce que l’on appelait alors « le Buzz ». Tout au long des 30’s et 40’s, il y eut également Fred Astaire, le mime Marcel Marceau, père de la « marche contre le vent » statique (et qui tenait lui-même la technique de son maître Etienne Ducroux), ou Bill Bailey.
C’est justement ce dernier que l’on peut remercier pour la toute première représentation enregistrée du moonwalk en public, en 1955. Il est situé à 0’41 min dans ce petit mix des origines du moonwalk :
L’âge d’or de la soul
En plein dans les années 70-80. Les deux moonwalkers les plus fameux de l’époque étaient Jeffrey Daniel, danseur du groupe Shalamar et le King James Brown.
En 1982, Jeffrey Daniel introduisait le pas de danse lors de l’émission britannique « Top of the Pops » (dès 0’48 min).
Petit kif avec cette scène de 1983, où James Brown et Michael Jackson sont réunis sur scène pour un petit moonwalk sympa
Rappelons que Michael Jackson disait s’inspirer des enfants afro-américains des ghettos de Harlem. Dans son autobiographie « Moonwalk » (tiens, donc), il explique : « C’était un pas de break-dance très sautillant, que les enfants noirs avaient inventé sur les trottoirs des ghettos. Alors, je me suis dit : « Je vais l’essayer ». Et ça a marché. Trois gamins me l’ont appris. Ils m’ont appris la base, et je me suis entraîné tout seul. »
L’ oublié de l’histoire : David Bowie
Eh oui, qui pense à David Bowie ? Bon ok, des oubliés il y en a plein (dont certains qui font le moonwalk sur la tête). Mais David au moins, on le connaît. Notre Ziggy avait étudié son mouvement auprès d’Etienne Decroux et Lindsay Kemp, et l’avait exécuté au printemps 1974, lors du « Diamond Dogs Tour ». Michael Jackson, qui assistait alors aux shows, avait noté « les mouvements étranges de Bowie ».
Le moonwalk de la nature
Peut-être que Michael n’a pas réussi, mais chez les oiseaux, pour draguer les filles, le moonwalk, ça marchait. Le manakin à cuisses jaunes en a fait sa parade nuptiale (dès 35 sec).
Comment le faire
Allez, allez… c’est bien parce qu’on est sympa. Mais on vous le répète, pour ceux qui ne connaissent pas, ATTENTION, il ne faut pas s’appuyer sur le pied qui glisse vers l’arrière. Ca sert à rien, ça glissera pas.
Buzzfeed propose d’apprendre le moonwalk en découpant le mouvement en gif animé et en insistant sur le poids à mettre dans les jambes. Jetez un oeil !