Aujourd’hui pour Halloween, nous vous proposons de découvrir ce que d’illustres trépassants ont dit.
Ils sont partis avec panache, parfois humour, en pleurs, ces propos communément attribués à leurs auteurs, sont pour certains à n’en pas douter apocryphes.
Commençons par les puissants dont la condition devient identique à celle du commun des mortels…
- Mazarin, peu croyant pour un cardinal : « Mon âme, qu’adviendra-t-il de toi ? »
- « Ma fortune pour un instant de plus » fut la dernière phrase d’Elisabeth Ière d’Angleterre. Son père, Henri VIII : « Maintenant, tout est fini : mon royaume, mon corps et mon âme ! »
- César Borgia: « Dans toutes les circonstances de ma vie, j’ai été prévoyant et j’ai toujours pris toutes les dispositions nécessaires. Et voilà que maintenant je dois mourir sans y être préparé. »
- Churchill lyrique: « Quel fou ai-je été ! » fait face à de Gaulle beaucoup plus prosaïque qui juste avant de faire un malaise en étalant les cartes d’une réussite dit avant de perdre connaissance « j’ai mal dans le dos »
- « Je meurs vraiment au-dessus de mes moyens ! » Oscar Wilde en recevant la note du médecin.
- Balzac, lui, convoque le médecin de La Comédie Humaine, « Appelez Bianchon ! Seul Bianchon peut me sauver ! »
- « Enlevez-moi ça » : Clemenceau en voyant arriver un prêtre
- « Dormir, enfin ! Je vais dormir ! » Alfred de Musset.
- Georges Simenon, lui, emboîte le pas vers le Grand Sommeil. « Maintenant, je vais enfin pouvoir dormir »
- « Tirez le rideau, la farce est terminée ! » – Rabelais
- « Encore un peu de lumière ! » demande Goethe
- « Ce n’est pas la mort que je crains, mais, de mourir » Parce que c’était lui, Montaigne.
- « Quel est ce bruit ? » demande Chateaubriand mourant durant la révolution de 1848. « C’est le canon, on se bat dans Paris » . Réponse de l’intéressé : « Je veux y aller ! »
- « Tirez, tirez nom de Dieu ! » Le très catholique Charles Péguy, droit debout devant la mitraille allemande en 14 avant d’être touché au front.
- Quelques jours plus tard Alain Fournier tombe aussi avec un « Vive la France ! »
- A la Libération Robert Brasillach pousse le même cri après avoir souhaité bon courage au peloton qui exécutait sa condamnation à mort.
- « Soldats, droit au cœur ! » Le général Ney commandant lui-même son peloton d’exécution.
- Quant à son cher Napoléon, il aurait déliré sur son lit de mort « Mon fils…tête de l’armée…France ».
- « Enfin, on va maintenant jouer ma musique ! » Hector Berlioz
- « Allons ! Il est bien temps que je désemplisse le monde ! » Victor « Ego » Hugo
- « Buvez pour moi, buvez à ma santé, car vous savez que je ne peux plus boire. Et maintenant je dois retourner travailler ». Les deniers mots de Picasso, 91 ans en fin de soirée à ses amis.
- Le fils de Labiche, veuf depuis peu, n’hésite pas : « Papa, puisque tu vas revoir Madeleine, dis-lui bien que je l’aime toujours ! » Réponse du trépassant : « Tu ne pourrais pas faire ta commission toi-même ! ».
- Plus drôle que le « Tu quoque mi fili » de Jules César
- « Marinette, pour la première fois, je vais te faire une grosse, une très grosse peine… » Jules Renard à sa femme.
- Saint-Exupery avait écrit ces mots à ses amis quelques temps avant de se faire abattre par un avion allemand au-dessus de la Méditerranée : « Si je suis descendu, je ne regretterai rien. La termitière future m’épouvante et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier !
- Anatole France, Marcel Proust et Jules Goncourt appellent leur mère.
- Le mot de la fin à Alfred Jarry : «Je meurs, donnez-moi un cure-dent»,
- Et Henrik Ibsen « Au contraire »
Extrait du livre « Curiosités de cabinet », par Eric Karnbauer, recueil d’anecdotes, infos, imprévus et autres histoires à dormir dans toutes les positions.
Sorti chez Bayard Editions – 285 p., 18€
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