« Une déclaration visuelle poétique » pour le morceau « Auaati ».
Le manque, l’addiction, la solitude… dans son dernier album, Crave – sorti sur InFiné – Léonie Pernet s’attache à des sujets forts, lourds de sens, que l’artiste s’est appliquée à traiter en prenant le temps de construire cet album, successeur de son premier EP, Two of Us, qui sortait en 2014. Tout ce temps pendant lequel l’artiste française, percussionniste de formation, a pris le projet à bras le corps. Derrière chaque instrument, sur chaque morceau, c’est elle qui joue. Enfin, sur tous sauf un, « Auaati », où l’on peut entendre Hanaa Ouassim au riqq – un tambourin que l’on retrouve dans les musiques traditionnelles du Moyen-Orient. C’est d’ailleurs ce titre dont on découvre le clip, quelques mois après celui de « Butterfly », qui déjà, faisait son petit effet.
Ici, Léonie Pernet parle de répression, d’identité, avec une mise en scène visuelle touchante et troublante, par Lesly Lynch. Dans ce clip, on suit une histoire d’amour entre deux femmes, Léonie elle-même d’un côté, et de l’autre, Seyval, une femme venant du Darfour, installée aux États-Unis, et confrontée à un fléau persistant, celui de l’islamophobie. Pour la réalisatrice, il était important de montrer deux femmes libres, libres de « vivre à leur façon, libres de pratiquer une religion, libres de s’aimer comme elles l’entendent dans une société qui ne leur permet pas toujours d’être ce qu’elles incarnent ».
Le clip de « Auaati » :
Léonie Pernet sera sur la scène du Chabada, à Angers, vendredi 18 janvier pour les Nuits Zébrées, aux côtés de Flavien Berger, nana Adjoa, de Danitsa et d’Atili. Les infos par ici.
Visuel (c) clip d’« Auaati » de Léonie Pernet