30 ans, ça se fête.
Le plus grand album, et aussi, le premier. Celui qui assura dès sa sortie à la bande d’Adam Yauch (aka MCA) un succès immédiat (le séditieux « Fight For You Right », l’adolescent « Girls », le très cool « The New Style »…), lui qui fut le premier album officiellement étiqueté « rap » à atteindre la première place des charts américains. Un sacré exploit alors (en 1986, le hip-hop ne se porte pas tout à fait de la même manière qu’en 2016…), malgré le caractère considérablement azimut d’un disque qui déborde alors, et c’est là toute la patte des Beastie, sur le métal, le rock, le punk hardcore – en bref, sur l’intervention dynamiques des guitares, croisées avec des lyrics inflammables, foutraques et parfois aussi un peu, légèrement teenage -. La porte, dès lors, est aux États-Unis, entrouverte à cette fusion-là. Plus tard, Cypress Hill, Rage Against the Machine, Esham, s’y engouffreront.
Initialement sorti sur Def Jam Recordings (que l’on sait bien sûr spécialisé en hip-hop, mais qui a aussi accueilli deux disques de Slayer), avec son titre en référence au License To Kill de James Bond, Licence to Ill va donc être de nouveau pressé d’après les masters originaux, offrant une nouvelle vie « discographique » à cette petite légende disponible le 14 octobre.
En attendant, vous pouvez vous replonger dans le bain via cette mixtape expéditive synthétisant la carrière des Beastie en une grosse demi-heure, ou celle-ci, qui se base pour sa part sur les samples utilisés par les New-Yorkais le temps d’une carrière lourde de huit albums studios, d’une douzaine d’EP, et de beaucoup beaucoup de sueur. Vous pouvez aussi continuer à vous battre pour vos droits, ça fait jamais trop de mal.