Quand une IA dirige un orchestre philharmonique.
Pour la première fois, un robot a dirigé seul un orchestre tout entier. C’était à Pise le 13 septembre, lors de la clôture du Festival international de la robotique. Il a accompagné la soprano Maria Luigia Borsi et le ténor Andréa Bocelli, en dirigeant l’orchestre à l’aide d’une baguette. YuMi (dérivé de « You and Me », comme le rapporte Quartz) a été développé par la compagnie suisse ABB, et a reçu son éducation musicale d’Andrea Colombini, chef d’orchestre du philharmonique de Lucca. Selon l’AFP, ces heures d’entrainement relevaient plus du calvaire que du miracle technologique pour le chef d’orchestre (le vrai) : « C’était extrêmement difficile de l’entraîner. Ce n’était pas vraiment le coup de foudre. Au début, j’étais sans cesse remonté parce qu’il n’arrêtait pas de se bloquer, et il fallait 25 à 30 minutes pour le réinitialiser. »
Pourtant, mercredi dernier à Pise, Colombini avouait que « la souplesse du mouvement a été parfaitement reproduite ». Une avancée majeure, comparée à « la rigidité des gestes des robots précédents ». En 2008, Honda avait déjà tenté l’expérience (nettement moins réussie) avec l’orchestre de Detroit.
Pas de quoi paniquer non plus pour le chef d’orchestre, qui rappelle que « les robots n’ont pas d’âme ». « Il n’y a aucune chance qu’ils remplacent la sensibilité et l’émotion d’un chef d’orchestre. C’est juste un bras, pas un cerveau, ni un coeur. » Pas très sympa pour les robots.
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