À l’occasion de l’exposition So Punk Rive Gauche au Bon Marché, Les Inrocks sont partis à la rencontre du fondateur de la marque Neith Nyer, Francisco Terra, pour parler des valeurs du mouvement aujourd’hui.
Des baggies couture, des couvertures portées en robe destructurées, des sacs à dos qui se muent en top court, le tout porté sur des corps de tous genres, sans démarcation. C’est cette rencontre vertigineuse entre savoir-faire traditionnel et références underground qui fait la force du label Neith Nyer, lancée par le créateur d’origine brésilienne, Francisco Terra, en 2015.
Pour moi, le punk, c’est la liberté
Son approche « Do It Yourself » à base d’une pratique majestueuse d’upcycling font de ce dernier un véritable punk contemporain. Voilà pourquoi Les Inrocks ont choisi de s’entretenir avec lui autour d’un podcast à l’occasion de l’exposition So Punk Rive Gauche au Bon Marché, qui a ouvert ses portes le 31 août. Effectivement, le jeune homme, passé par les studios de Carven et Givenchy, n’a rien à envier aux punks de la King’s Road des années 70. Il est tout aussi anti-establishment, mais s’attaque aux problèmes de son époque : sans genre, vegan, fabriqué localement et en petites quantités, c’est dans ce cadre qu’il laisse aller sa créativité. « Pour moi, le punk, c’est la liberté » décrète-t-il.
Ainsi, l’individualité et la responsabilité sont clé dans sa vision de la création. Il choisit de ne pas défiler pendant la semaine du Prêt-à-porter, imagine des systèmes de vente en direct qui ne passent pas par des structures gigantesques et des présentations couteuses. Autre aspect clé : son chamboulement des frontières entre le beau et le laid, le chic et l’outrageux, la provocation et l’institution, le tout pour une mode qui fait de chaque pièce un véritable statement social et un miroir de l’époque.
Il collabore également de près avec la marque de streetwear DDP, fondée dans les années 90 par Laurent Caillet and Didier Mauroux, et défend une vision du travail en collectif. « Je cherche une énergie de groupe et une expression personnelle avec chaque personne avec qui je travaille » dit-il. Mission accomplie.
Pour rappel, pendant toute la durée de l’exposition, le Bon Marché vous propose de participer à différents ateliers. Il suffit de vous inscrire. Les fans de musique peuvent notamment réaliser leur propre composition avec le personnel de Lola James Harper au sein de l’École de Musique, pendant que les amateurs de piercings se font conseiller et percer en magasin avec la marque Maria Tash. Pour les plus téméraires, l’excellente équipe de l’Encrerie vous propose des « flash tattoos » en instantané ou bien un projet plus abouti de tatouage artistique qui vous tiens à coeur. Les réservations pour cet atelier se font directement en magasin, pour le reste n’hésitez pas à vous renseigner ici.
So Punk Rive Gauche – Exposition du 31 août au 20 octobre 2019. Le Bon Marché, 24 rue de Sèvres, 75007, Paris.
www.instagram.com/lebonmarcherivegauche
Visuels © Exposition So Punk Rive Gauche