Avis aux lecteurs et amateurs de rap, vous allez désormais pouvoir installer sur vos étagères une revue pensée comme un beau vinyle.
Mosaïque est à l’origine un média lancé en 2020 spécialisé dans le secteur du rap, s’adressant aux passionnés et alimenté par des passionnés. Après deux ans à écumer les projets et emcees de la sphère rap, ils se lancent dans la production d’un magazine papier. Un bel objet à installer sur les étagères des passionnés de rap.
Ce projet part d’un constat réalisé par les membres de Mosaïque : quand on passe dans un kiosque en gare ou au coin d’une rue, on peut choper des magazines rock, des revues sur la musique électronique ou le jazz, mais pas de publication 100% sur la scène rap actuelle… alors que c’est pourtant un genre qui domine les charts en France.
L’équipe de Mosaïque a donc décidé de produire ce magazine, dans un premier temps en vente sur leur site et à l’avenir, pourquoi pas, le rendre disponible dans les marchands de journaux (même si ce n’est pour l’instant pas un objectif à court terme). Pour le moment, on peut le récupérer dans quelques lieux proches de la scène rap (comme La Place à Paris) et sur le site du financement participatif qui a permis la production du premier numéro. Un premier jet pour le moment sold-out, mais selon nos infos, 300 nouveaux exemplaires devraient être disponibles dans la soirée.
Un premier numéro pour Mosaïque Magazine
On retrouve tout d’abord un portrait du Prince (bientôt roi) Waly qui est en couverture. Un artiste qui n’a pas été choisi au hasard et qui vient de sortir son premier album en septembre dernier, Moussa. Prince Waly fait une passerelle entre deux générations, celle du rap de Lunatic des années 90-2000, et celle du rap d’aujourd’hui. Le magazine a également cette velléité là, même s’il reste adressé à un public très jeune. Le Walygator illustre donc la couverture, posant dans un golf des Yvelines. Le shooting devait initialement “se dérouler dans un champ, pour garder un aspect neutre” nous confie Thibaud Hue, rédacteur en chef. Mais finalement pourquoi pas un golf ? Prince Waly est un personnage “super classieux, qui est très rock et très imposant, et qui inspire en plus quelque chose de très respectueux et respectable” continue-t-il, l’idée de lier le rap et le golf était donc idéal.
Vous retrouverez également en parcourant les pages un dossier spécial sur une thématique peu abordée, “Comment écouter du rap quand on est atteint de surdité”, des critiques de disques, des recommandations, une discussion autour du rôle des beatmakeuses dans le rap… La parité est en effet un des enjeux que Mosaïque place au centre de leur projet. Pour l’illustrer, chaque numéro aura 2 une, avec un artiste féminin et un artiste masculin de la scène rap. Pour ce premier numéro, ce sera la bordelaise Babysolo33 qui accompagnera le Walygator. “Les rappeuses et même les actrices du rap sont souvent sous-représentées, invisibilisées dans cette industrie et dans les médias. On a donc voulu très tôt impulser ça en intégrant l’écriture inclusive et en concoctant une playlist 100 % rappeuse.” nous confie Lise Lacombe, rédactrice en chef.
Le magazine a donc une FACE A et une FACE B, un peu comme un vinyle. Pour se mettre dans l’ambiance, écoutons un morceau de l’artiste qui est en couverture de la FACE A. Et soyez à l’affût pour essayer d’acheter ce soir un des derniers exemplaires de ce premier numéro.