« Nous ne vous laisserons pas tranquilles, messieurs. »
« Nous ne vous laisserons pas tranquilles, messieurs. » La sénatrice américaine Dianne Feinstein en a assez de parler à un mur. Elle fait partie de la commission d’enquête relative à l’ingérence russe dans l’élection américaine, qui auditionne cette semaine les géants du web Facebook, Twitter et Google. Selon Feinstein, les avocats qui représentent ces trois firmes se sentent assez peu concernés par le problème, et refusent d’assumer leurs responsabilités.
Ils sont tous soupçonnés d’avoir vendu à la Russie des publicités par la suite utilisées pour influencer l’opinion publique et encourager les tensions dans la société américaine. Une manière détournée d’influencer les votes, et donc l’élection américaine.
Facebook est notamment dans le collimateur de l’institution, depuis que le réseau social a déclaré avoir vendu, sans le savoir, 100 000 dollars de publicités à une entreprise russe, proche du Kremlin. De faux comptes, comme Blacktivist, un compte Facebook très populaire au sein du mouvement Black Lives Matter, auraient également joué un rôle dans ce processus d’ingérence.
La sénatrice américaine Dianne Feinstein a tapé du poing sur la table ce 1er novembre, en posant un ultimatum aux avocats des GAFA : « Vous avez créé ces plateformes et maintenant elles sont utilisés à des fins négatives. Faites quelque chose, sinon nous le ferons. »
« Ce dont nous parlons ici est un changement cataclysmique », a-t-elle ajouté. « Nous parlons des prémices des cyber-guerres. Nous parlons de puissances mondiales possédant la sophistication et les capacités nécessaires pour faire ingérence dans une élection présidentielle, créer des conflits à travers le pays. »
Visuel © Getty Images / Bloomberg