Durant les prochaines semaines, en attendant leur réouverture, Nova donne la parole aux salles de spectacle et festivals amis de la radio.
Nous vous proposons un petit tour de France de ces structures qui font bouger activement la culture dans leurs régions. Ce sont nos partenaires et camarades que nous vous présentons aux six coins de l’hexagone. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quel est le dernier événement qui les a marqué et quels sont leurs espoirs pour 2021 ? Ils passent tou.t.es par notre petit questionnaire de rentrée.
Aujourd’hui, c’est au tour de l’équipe du Théâtre Molière de Sète de répondre à notre questionnaire.
– Racontez-nous l’histoire de la salle et/ou du festival.
Le Théâtre Molière, salle à l’italienne financé par la Ville de Sète et de riches négociants sétois, a ouvert ses portes en 1904. Monument à fort caractère patrimonial, sa façade monumentale et son Foyer sont riches des sculptures dues à Auguste Baussan, André Saurel et Jean-Antoine Injalbert.
Le Théâtre Molière reste municipal jusqu’en 1993, date à laquelle il devient Scène nationale, puis Scène nationale d’agglomération lors du transfert de propriété à Sète agglopôle méditerranée en 2003. La Scène nationale prend le nom de Théâtre Molière->Sète, scène nationale archipel de Thau à l’arrivée de sa directrice Sandrine Mini en 2017.
– Quelle est sa philosophie / son identité
Il propose chaque saison une programmation pluridisciplinaire d’une cinquantaine de spectacles au Théâtre Molière et sur les quatorze communes du bassin de Thau participant ainsi au développement et à l’aménagement culturel territorial. Au sein d’un réseau de plus de soixante-dix scènes nationales, le TMS, une des rares scènes à avoir un bureau de production dédié, fait rayonner le spectacle vivant en l’ouvrant au public le plus large, en mettant en son cœur la création contemporaine, le soutien aux artistes tout en développant un projet dédié à l’enfance et à la jeunesse, le TMS 3 → 20 ans.
Le TMS rayonne sur l’ensemble des 14 communes de l’agglomération, proposant près de 24 spectacles décentralisés, soit 106 levers de rideau sur les 161 au total.
– Quelle est votre ligne artistique?
La création contemporaine est au cœur de la ligne artistique du TMS, qu’elle soit en direction d’un large public comme en direction de l’enfance et la jeunesse, en mêlant les esthétiques actuelles. Parler du monde d’aujourd’hui en abordant les problématiques qui traversent nos sociétés est un enjeu fort : le TMS se veut un théâtre à l’écoute du monde.
– Un des derniers événements / (concerts) programmés qui vous a tout particulièrement marqué.
Le premier spectacle de la saison, en octobre : Bertrand Belin & les Percussions Claviers de Lyon dans lequel le chanteur revisite son répertoire, croisant son énergie sur scène avec les percussionnistes. Les chansons de Bertrand Belin se parent de sonorités inédites, des plus chaleureuses aux plus puissantes. Un moment de partage intense avec le public, présent en nombre, au début d’une saison que l’on croyait pouvoir mener à son terme. La suite nous prouva que non !
– Quelles sont vos projets / (concerts) / festivals / envies / utopies pour 2021 ?
Nous espérons revoir le public le plus vite possible. D’ores et déjà, des spectacles sont programmés pour le mois de juin si les conditions sanitaires nous le permettent.
Ainsi Electre des bas-fonds, écrit et mis en scène par Simon Abkarian, qui devait être présenté en février est reporté les 9 et 10 juin 2021. Ce spectacle de troupe (20 artistes au plateau), brille de mille feux dans lesquels se mêlent hardiment les artifices superbement maîtrisés du fard et de la danse, du chant et des masques. Il porte haut la parole des femmes et n’est pas sans rappeler un certain Théâtre du Soleil.
En attendant le retour des spectacles vivants au Théâtre Molière, les équipes vous offre un DVD « Il y a des théâtres qui chantent » et le livre de Xavier Fabre (architecte du Théâtre) sur le Théâtre Molière : « Le théâtre sans fin » ainsi que 2 invitations pour le prochain spectacle du TMS !
Pour jouer c’est —> ICI