Plus de cinquante ans de carrière au compteur pour le chanteur à la voix qui pourrait faire pleurer un rocher. Lors de son passage à Jazz à Vienne, il s’est confié sur son parcours hors du commun !
Quel honneur de rencontrer une légende ! Lee Fields est l’un des derniers artisans de la Soul, cette musique spirituelle, organique, qui vient du cœur et des tripes.
Né en Caroline du Nord en 1951, un État américain gangréné par le racisme. Il décide de tout quitter à l’âge de dix-sept ans pour New-York avec seulement vingt dollars en poche, dans le but de devenir un chanteur reconnu. Il enregistre ses premiers disques en 1969, sa voix d’or interpelle mais le chanteur restera dans l’ombre des grande voix de l’époque comme Otis Redding, ou encore James Brown dont on le compare souvent pour sa ressemblance physique, il fût surnommé à cette époque « Little JB« .
Sa choriste Sharon Jones connaîtra le succès tandis que Lee Fields continuera à se produire dans différents clubs ou en tant que choriste de formations emblématiques tels que Kool and the Gang. Il sera touché par la grâce au début des années 90 sous la houlette du producteur et multi-instrumentiste Gabe Roth aka Bosco Mann qui le signera sur son label Desco Records, lequel deviendra quelques années plus tard le fameux Daptone Records.
Avec moi juste au dessus du Théâtre Antique de Vienne avant son concert dans le cadre du festival Jazz à Vienne, le charismatique Lee Fields m’a ramené dans sa jeunesse, de ses premier enregistrements à son dernier album avec son groupe The Expressions, Sentimental Fool !