Aujourd’hui dans La Potion, une voix nomade du jazz français partage avec nous ses secrets enforestés : Leïla Martial.
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Leïla Martial est une femme du grand air. Originaire des montagnes de l’Ariège, la vocaliste cultive un goût très prononcé pour le relief, le nomadisme et l’horizon dans sa musique. Certaines plumes bien avisées disent d’elle qu’elle n’a rien d’une ordinaire chanteuse de jazz : elles ont raison ! Le scat, les postures de divas… c’est pas tellement son truc ! En solo ou bien accompagnée, de son groupe Baa Box notamment avec lequel elle sortait le disque Warm Canto (Laborie Jazz), ou au sein de l’Orchestre National de Jazz, Leïla Martial invente son propre langage et chante un jazz libre à l’énergie punk, en mêlant avec l’adresse d’une funambule, à l’aise en altitude, pop et avant-garde. Une soif d’aventures récompensée il y a peu par une Victoire du Jazz.
Pour La Potion, Leïla Martial nous emmène avec elle en voyage : chez les Pygmées Aka dont elle a appris les chants enforestés lors d’un récent voyage au Congo, chez les Inuits ou même en Ariège, où se cultive la consoude, plante chouchou de la pharmacopée des communautés hippies ariégeoises.
Visuel © Sylvain Gripoix