Le cinéaste vient de réaliser un très court métrage pour la galerie Gradiva.
La galerie Gradiva est une toute jeune galerie, ouverte en mai dernier. Mais cet havre d’art se veut également réincarnation d’un vieil ancêtre, car à l’origine c’est le surréaliste André Breton qui ouvre dans les années 30 une galerie au nom de la nouvelle de l’écrivain allemand Wilhelm Jensen. De références en références, on en arrive au mois de mai dernier.
La galerie, située en face du Musée du Louvre, ouvre ses portes et son site internet par une phrase de Roland Barthes : « Le héros de la Gradiva est un amoureux excessif : il hallucine ce que d’autres ne feraient qu’évoquer« . Là tout n’est qu’ordre et beauté, car avec des maîtres Rodin, Pissarro, Schiele, Kandinsky, Léger, Schwitters, Matisse, Picasso, Picabia, Balthus, Dali ou Klein qui s’exposent entre les murs de cette galerie, c’est très certainement l’art noble et de bon goût qui s’impose.
Et le héros tout désigné de cette galerie semble être le penseur de Rodin, ou en tout cas un des exemplaires de ces bronzes. Pour sublimer cette figure, la galerie a fait appel à l’art de Léos Carax. Le réalisateur, qui ne s’éparpille d’habitude que très rarement, signe ici un (très) court métrage original. Dialogue à nu, mise en scène de ce penseur et si on peine à reconnaître l’extravagance de Carax, on reconnaît au moins sa poésie.
Le film est à visionner par ici !