Selon le dernier rapport d’Oxfam, ce 1% était responsable en 2019 de 16 % des émissions de CO2.
« Si une entreprise pollue une rivière, où est le préjudice ? » s’interrogeait il y a peu Javier Milei, le nouveau Président de l’Argentine, dont les prises de positions en matière climatique font pour le moins polémique. Est-ce que Javier Milei gagne plus de 128 000 euros par an ? Aucune idée, on peut imaginer que oui et que par conséquent, il fait partie des 77 millions de personnes les plus riches de la planète. 77 millions, ça peut sembler beaucoup, en réalité ce n’est pas énorme au regard du nombre total d’habitant.es sur Terre, c’est-à-dire plus de 8 milliards d’individus. En pourcentage, c’est encore plus criant puisque les plus riches représentent environ 1 % de la population mondiale. Un petit pourcent qui fait de sacrés dégâts…
1 % responsable de 16 % des émissions totales de CO2
Selon le dernier rapport d’Oxfam, confédération d’une vingtaine d’organisations caritatives indépendantes à travers le monde, les 1 % les plus riches de la planète sont, compte tenu de leur mode de vie et de leurs investissements, responsables de plus d’émissions de CO2 que les deux tiers des plus pauvres. Plus précisément, les riches, qui sont donc largement minoritaires, étaient responsables en 2019 de 16 % des émissions de dioxyde de carbone. Pas de chiffres plus récents, mais il n’y a aucune raison qu’ils se soient améliorés…
Les émissions de ce 1 % reviendraient à anéantir les récolutes annuelles de maïs de toute l’Union Européenne
Selon Oxfam, qui a fait ses calculs, si l’on part du principe, comme c’est généralement admis, que chaque million de tonnes de CO2 émis cause la mort d’approximativement 230 personnes, alors les émissions des 1 % des plus riches suffisent à causer la mort de 1,3 million de personnes. Et s’il nous fallait un exemple de plus pour imager l’inimaginable, alors sachez que de 1990 à 2019, les émissions cumulées du pourcentage le plus riche, équivaut à anéantir les récoltes annuelles de maïs de l’Union Européenne, de blé des États-Unis, de riz du Bangladesh et de soja en Chine…
Oxfam plaide pour l’impôt sur la fortune climatique
Pour briser cette spirale, Oxfam France plaide pour l’instauration de plusieurs mesures, tel un impôt sur la fortune climatique, une taxe sur les dividendes pour les entreprises ne respectant pas l’Accord de Paris ou encore la fin de certaines niches fiscales, comme celle sur le kérosène dans l’aviation. Des mesures qui pourraient rapporter quelque 50 milliards d’euros par an.