« En 1964, la Zambie vient tout juste d’accéder à l’indépendance, c’est un des pays les plus pauvres de la planète, tout est à construire et un programme spatial, ce n’est a priori pas la première urgence. »
« Si je vous parle de Kennedy et du Texas, il y a de bonnes chances pour que vous pensiez à Dallas, au 22 novembre 1963 et à l’assassinat de JFK.
Et pourtant, Kennedy n’est pas uniquement allé au Texas pour s’y faire livrer une bastos, non. En septembre 62, JFK n’était pas à Dallas mais à Houston histoire d’y lâcher une phrase célèbre : « we choose to go to the Moon », nous choisissons d’aller sur la Lune.
Autrement dit, les Etats-Unis donnaient un coup d’accélérateur à la course à l’espace entre l’URSS et les États-Unis, sur l’air de « tu l’as vue ma grosse fusée ».
Deux ans plus tard, en 1964, la lutte fait toujours rage entre les deux géants quand un troisième larron s’installe sur la ligne de départ : la Zambie.
Et là, vous allez me dire, « attends comment ça la Zambie » et vous aurez un peu raison. En 1964, l’ancien protectorat britannique vient tout juste d’accéder à l’indépendance, c’est un des pays les plus pauvres de la planète, tout est à construire et un programme spatial, ce n’est a priori pas la première urgence.
Et pourtant. Cette année-là, un reportage de Time Magazine évoque l’existence d’une « Académie nationale de Zambie pour les sciences, la recherche spatiale et la philosophie ». À sa tête, un certain Edward Mukuka Nkoloso, ancien combattant de la deuxième guerre et militant indépendantiste de la première heure.
Et il voit grand. Il affirme être en mesure de griller la politesse aux Russes et aux Américains pour être le premier sur la Lune, voire sur Mars. Il a même déjà commencé à entraîner une douzaine d’astronautes, dont une jeune fille de 16 ans… »
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