Ce dimanche aura lieu la cérémonie des Oscars. Pour l’occasion, on s’est replongé dans les meilleures bande-sons à avoir reçu une statuette. Classement culte garanti.
Cette année, les nominés dans la catégorie de la meilleure musique de film sont :
- Laura Karpman pour American Fiction de Cord Jefferson
- John Williams pour Indiana Jones et le Cadran de la destinée de James Mangold
- Robbie Robertson pour Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese
- Ludwig Göransson pour Oppenheimer de Christopher Nolan
- Jerskin Fendrix pour Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos
David Byrne, Ryūichi Sakamoto et Cong Su pour The Last Emperor de Bernardo Bertolucci (1998)
Gros casting pour ce film narrant la vie du dernier empereur de Chine : David Byrne, le (ex) leader des Talking Heads, Ryūichi Sakamoto (l’homme derrière l’excellent Furyo, avec David Bowie en rôle principal) ainsi que le compositeur Cong Su. Un mélange entre orchestration occidentale et instruments est-asiatiques majestueux.
Leonard Rosenman pour Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1976)
Une bande son entièrement orchestrale pour le film de Stanley Kubrick entièrement filmé à la bougie. Leonard Rosenman a réorchestré de grands noms de la musique classique européenne, donnant une atmosphère très baroque au film.
Ludwig Göransson pour Black Panther de Ryan Coogler (2019)
Une bande son saluée pour sa recherche d’instrumentations authentiques et son respect pour les cultures d’origines à qui Ludwig Göransson a fait des emprunts. Un véritable tour du continent synthétisé dans l’afro-utopie du Wakanda.
Justin Hurwitz pour La La Land de Damien Chazelle (2017)
On ne pouvait pas ne pas le mettre. La La Land, le film qui a remis les comédies musicales à l’ancienne au goût du jour. Justin Hurwitz, collaborateur de long date de Damien Chazelle, livre une bande son 100% classique sur laquelle on prend plaisir à voir danser Emma Stone et Ryan Gosling.
Allah Rakha Rahman pour Slumdog Millionaire de Danny Boyle (2009)
Avant la sortie du film, A. R. Rahman était déjà très connu en Inde, célèbre pour avoir renouvelé la musique de film indienne grâce aux machines électroniques. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que le monde entier ne découvre son talent ; chose faite avec Slumdog Millionaire.
Vangelis pour Chariots of Fire de Hugh Hudson (1981)
Et oui, c’est de là que vient cet air qu’on a tous fredonné au moins une fois dans sa vie. Vangelis (que vous avez peut-être déjà entendu sur la magistrale soundtrack de Blade Runner) signe ici une bande son épique, pour accompagner le dépassement de soi des coureurs.
Nino Rota et Carmine Coppola pour Le Parrain, 2ᵉ partie de Francis Ford Coppola (1975)
Une bande son qui a marqué l’identité des films de gangster à tout jamais. Les cuivres laissent entrevoir toute la gravité du fils Michael Corleone, et l’apparition de mandolines donnent à apercevoir l’Italie natale du père Vito Corleone.
Saul Chaplin, Johnny Green, Sid Ramin et Irwin Kostal pour West Side Story de Jerome Robbins et Robert Wise (1962)
Vous reprendrez bien un peu de comédie musicale. Roméo et Juliette dans le Manhattan des années 50, sur fond de racisme et de guerre de gang : le contexte parfait pour des envolées mélodramatiques.
Herbert Stothart et Harold Arlen pour Le Magicien d’Oz de Victor Flemming (1940)
Il faut bien quelques vieux standards dans ce top. Une adaptation du livre de L. Frank Baum, The Wizard Of Oz, une de ces comédies musicales classiques comme le vieil Hollywood savait si bien les faire. On y suit Judith Garland sous les traits de Dorothy parcourir le pays fantastique d’Oz, symbolisé dans le film par cette scène culte où l’on passe du noir et blanc à la couleur. Elle égaye son chemin de chansons appelant à suivre la route de briques jaunes ou, comme ici, à aller voir le Magicien.
Giorgio Moroder pour Midnight Express d’Alan Parker (1979)
Une bande son avec le son typique des 80’s, tout en synthés et en boîtes à rythmes. Il faut dire qu’elle est signée Giorgio Moroder, un des fers de lance qui a justement contribué à populariser ce type de sonorités, comme sur Scarface par exemple.
Prince pour Purple Rain d’Albert Magnoli (1985)
Le meilleur pour la fin, bien sûr. Le film qui a fait passer Prince du statut de star à celui de légende. Ce sont les quarante ans de l’album cette année : nul doute que la maison de disque prépare quelque chose…