Martin Parr a réalisé un documentaire sur une usine de bonbons plutôt « oldschool ».
Martin Parr est ce photographe à l’humour (très) anglais, carrément décalé, qui photographie des scènes de la vie de tous les jours dans ce qu’elles ont de ludique et de surprise. Il a travaillé à la réalisation d’un documentaire vidéo en 2011 sur une usine de bonbons à l’ancienne, une vraie de vraie, comme on se l’imagine, toute droite sortie d’un roman de Roald Dahl.
Depuis 1826, Teddy Gray’s Sweet Factory est une usine tenue par les mains des membres d’une même famille depuis 5 générations, à Dudley en Angleterre. Aujourd’hui ce sont la charismatique Betty Guest et Ted Gray, frêres et soeurs, qui dirigent cette grande maison du bonbon. Chez eux, tout se fait façon « old-school » : de la fabrication à la gestion. Betty Guest revendique sa volonté de perpétuer la méthode traditionnelle de production. Elle refuse donc toute modernisation : pas d’ordinateurs pour cette entreprise, ce qui est étrange car on a quand même trouvé un site internet –> par ici.
Si ce documentaire raconte l’histoire d’une famille des Midlands avec beaucoup d’humour, montrant une vieille femme préférant crouler sous les papiers plutôt que d’informatiser sa maison, il illustre aussi quelque part ce que l’on a perdu avec la mondialisation : l’authenticité et la transmission d’un savoir-faire. Difficile d’identifier la nature du comique dans ce reportage : est-ce dû à cette vieille femme un peu bornée, ou à la manière dont le sujet est traité, complètement décalée ?
Cette petite usine ressemble comme deux gouttes d’eau à la chocolaterie de Willy Wonka. Elle semble hors du monde et hors du temps. Par ce documentaire, Martin Parr interroge la valeur de la modernité, sans parti-pris en donnant l’exemple de ces gens qui ont refusé de se mettre au rang de la mondialisation pour conserver d’autres valeurs.
Il existe aussi en France des initiatives assez similaires, qui tentent de donner vie à l’imaginaire que l’on nourrit autour du bonbon depuis que nous sommes enfants. C’est le projet qu’à développé Maxime Tait, jeune entrepreneur, qui a créé une boutique de bonbons à Angers et pour bientôt à Nantes et à Paris. C’était le rêve d’enfant de son père d’origine britannique.
Si vous avez une folle envie de bonbons comme autrefois –> c’est par ici.