Cette semaine, Jeanne Lacaille s’invite au cœur de la 25e édition du Festival de l’Imaginaire qui avait lieu cette semaine à Paris.
Au programme de ce nouvel épisode de La Potion : polyphonies chamaniques du peuple aborigène Bunun de Taïwan ; les chants quechua, masques rituels et autres petites flûtes trop cute du collectif Humazapas, et les danses mystiques du maître coréen Yi Chul-Jin.
Depuis 25 ans, le Festival de l’Imaginaire s’attache à transmettre des « témoignages du génie des peuples » selon Chérif Khaznadar, créateur du festival et cofondateur de la Maison des Cultures du Monde en 1982. Musique, théâtre, danses, rituels, expositions et conférences : en bref, le Festival de l’Imaginaire joue le rôle de porte-voix des cultures du monde actuel.
Dans cet épisode, La Potion rencontre d’abord un groupe de musiciens Bunun, un des seize peuples aborigènes reconnus par l’Etat de Taïwan. Les Bunun vivent dans les montagnes du sud-est de l’île et leurs rites s’articulent autour de la chasse et de la culture du millet. Une culture chamanique et animiste aujourd’hui menacée de disparition faute d’intérêt de la part des nouvelles générations.
Jeanne Lacaille vous entraîne ensuite à la rencontre du collectif Humazapas, formé il y a une dizaine d’années sur les flancs du volcan Mama Cotacachi, dans le nord de l’Equateur. Le collectif Humazapas se compose de douze musicien.ne.s, chanteur.euse.s et danseur.euse.s qui ont tous.tes entre 20 et 30 ans. Un collectif jeune, passionné et très dynamique qui s’est donné une mission : sauvegarder, transmettre et garder bien vivantes les traditions musicales de son peuple, le peuple quechua d’Equateur. Dans leur village, ces artistes accompagnent la vie de leur communauté, les temps forts du cycle agricole et les rituels qui les accompagnent, les mariages, les veillées funéraires, et autres fêtes populaires. En bref, un rôle social et politique très important. Les chants et les danses du collectif Humazapas témoignent de la très belle relation que les quechuas entretiennent avec leur environnement, une relation éminemment spirituelle car pour eux, la musique fait le lien entre trois mondes : celui des humains, celui des esprits de la nature et celui des dieux.
Enfin, La Potion rencontre le danseur coréen Yi Chul-jin, spécialiste des danses taepyeongmu (« danse de la grande paix »), salpuri (« danse pour chasser les mauvais esprits ») et seungmu (« danse des moines »). Trois danses issues des traditions bouddhiques et chamaniques, aujourd’hui considérées comme les formes les plus abouties et les plus esthétiques du répertoire chorégraphique coréen.