Grande première : la bd anglaise fait tomber les masques !
La bibliothèque nationale du Royaume-Uni, la British Library continue sa quête de reconnaissance des comics anglais, avec une grande expo, qui débute par un souvenir : celui de l’année 1954, et de l’organisation par le National Union of Teachers d’une première exposition. On part à la découverte des premiers comics à une époque où les contes de la crypte, qui affolent les parents d’ados fascinés. C’est un flop. Et pourtant les comics anglais sont riches de strips qui se montrent dans la presse anglaise et de personnages comme Dennis the Menace (Denis la malice, chez nous).
60 ans plus tard, cette grande exposition veut faire redescendre la bande-dessinée dans la rue, de peur que le 9ème sacralisé n’en devienne rigide et conservateur. C’est donc un retour sur l’art du comics à l’anglaise que cette exposition : découverte de trésors du XVème siècle et de grands classiques. Le spectateur avance de thème en thème : passant par une section est aussi réservée aux femmes, Let’s Talk About Sex, avec des bédés déclarées, torrides, évoquant succèssivement le chaos, les figures du héros, un peu de politique que l’on dézingue.
Bref ici, on ne s’adresse pas aux enfants, et on veut rappeler que le comics à l’anglais est un art qui, même institutionnalisé, reste rebel.
Comics Unmasked: Art and Anarchy in the UK à la British Library du 2 mai au 19 août
NB : C’est le bassiste de Gorillaz, Jamie Hewlett, également créateur de Tank Girl, qui a signé l’affiche.