Auourd’hui, si Baba Squaaly parle ballon, ballon rond, ce n’est pas pour parler de l’Olympique de Marseille !
Vous me connaissez, même si pour la plupart d’entre vous, je ne suis qu’une voix entre deux gorgées de café ou que quelques mots glissés sur la route du boulot, vous imaginez aisément au ton posé qui est le mien, que je ne suis pas féru de sport ou que si je crois à ses vertus, je ne pratique guère. Alleluyah… Allez luyah, Allez Luyah, Allez ! Soyons clair, si je suis agnostique en la matière, je ne pensais jamais vous entretenir sport et encore moins ballon rond, le sport majoritaire ici… car mes proches qui me connaissent mieux que moi, car eux me voient, m’observent s’attendaient aux à ce que j’évoque le curling ou l’escalade de vitesse qui pour cette dernière fera son entrée au JO de Tokyo l’été prochain si tout va bien, si tout va mieux.
Non, si je vous parle football aujourd’hui c’est pour souligner la performance des Comores qui en faisant match nul contre le Togo – 0 à 0 à l’issue du temps réglementaire – s’est qualifié jeudi dernier pour la prochaine édition de la CAN, la coupe d’Afrique des Nations, qui aura lieu en janvier prochain au Cameroun. En effet avec 9 points, les Cœlacanthes rejoignent L’Egypte, à égalité en tête du groupe G. La formation emmenée par Amir Abdou a donc son billet pour la prochaine CAN. C’est une première. Autant dire qu’aux Comores, cet archipel en plein Océan Indien, entre Mozambique et Madagascar, la nouvelle a fait grand bruit, car là-bas comme souvent ailleurs dans le monde quand l’équipe nationale jouent, le pays s’arrêtent.
Pour info, Les Comores ne sont affiliées à la FIFA que depuis 2005. À Marseille, place forte comorienne qui compte 80.000 âmes, la joie étaient sur tous les visages, une joie qu’on ne retrouve évidemment pas lors des manifestations contre Azali Assoumani, l’autoritaire colonel et chef d’état. Un président qui ne s’est jamais opposé au fil de ses multiples mandats au Visa Balladur qui sépare Mayotte des autres îles de l’Archipel, au mépris de l’histoire des familles qui y vivent, un visa qui a fait depuis son instauration des milliers morts (de 7000 à 20000 estime-t-on) et a valu à notre président à nous, une blague douteuse au sujet des kwassa kwassa ces barques qui « peche peu mais amène du Comorien. ». Fin de citation. Quand je parle ballon, tout ne tourne malheureusement pas tout rond, je le regrette autant que vous.