Ce samedi 8 octobre, les médias 33Carats et Ground 5 s’associent pour l’événement FA7, un programme de discussions hébergé au TLM dans le 19e à Paris entre rap, basketball, direction artistique et visuels.
L’une des thématiques de ces échanges a particulièrement retenu notre attention puisqu’elle s’intéresse à quelque chose que l’on croise tous les jours dans les couloirs de Radio Nova, les visuels des pochettes de disques et des couvertures de magazine.
La direction artistique de visuels est vraiment un sujet passionnant quand on se penche sur leur esthétique et sur le rôle que ces couvertures jouent dans l’équilibre des médias En effet les premières pages de magazines de musique peuvent être un peu un exercice d’équilibriste pour les directrices et directeurs artistiques.
Il faut veiller à produire un visuel qui reflète l’ADN de la revue sans trahir le positionnement de l’artiste affiché en front. Mettre en scène une pop star d’une manière qui les éloignerait de son public créerait un décalage avec la représentation qu’on s’en fait. On ne peut pas non plus ruiner l’image “street” d’un rappeur avec des visuels qui cassent la représentation qu’il souhaiterait montrer.
Faire une bonne couverture, avec une identité travaillée, qui est complètement dans les tendances de son époque (voire un peu en avance), ça envoie un message fort aux artistes et à leurs équipes. L’esthétique est un facteur de plus en plus travaillé, notamment, car il permet aux médias qui débutent de se démarquer.
C’est en tout cas ce que nous a expliqué Sanaa Roukia, fondatrice du magazine 33Carats et organisatrice de l’évènement FA7, que l’on a pu joindre par téléphone. Le visuel de la couverture est presque ce qu’il y a de plus important, et il faut donc attirer l’attention du lecteur. “Il faut laisser un petit peu de mystère pour que le lecteur puisse aller dans le kiosque, regarder le magazine, et être intrigué” nous confie la fondatrice de la revue.
Sanaa Roukia considère d’ailleurs les couvertures de son magazine comme des cartes de visite, ce qui a ainsi permis au magazine 33Carats d’aller chercher des artistes bien identifiés, comme le rappeur Médine, même après seulement 3 numéros de publiés.
L’importance de la couverture, c’est quelque chose qui revient très fort, d’autant plus à l’époque du digital où la presse papier se porte moins bien. “Il y a ce côté utilisateur et consommateur. Il y a des habitudes qui ont changé avec l’arrivée d’internet. Avant le premier contact avec un album, ça se faisait dans les rayons d’un disquaire, peut-être à la mode. Aujourd’hui, c’est à travers un écran.”
Un marqueur fort de cette évolution, c’est une pratique qui se développe chez les média en ligne comme Resident Advisor, référent dans les musiques électroniques, qui a récemment lancé des unes digitales. C’est-à-dire des unes et des couvertures pour des magazines qui n’existent pas physiquement. Le but est ici de proposer une carte de visite 2.0.
Si les visuels de vos magazines vous fascinent autant que leur contenu, on vous donne rendez-vous au TLM pour l’événement FA7. Vous retrouverez plus d’informations juste ici.
Un texte issu de C’est Bola vie, la chronique hebdomadaire (lundi au vendredi, 8h45) de David Bola dans Un Nova jour se lève.