Le déclin des grenouilles pose des problèmes de biodiversité
On n’a pas fini d’en apprendre sur l’Égypte ancienne. Des archéologues viennent de découvrir des grenouilles momifiées vieilles de 3 000 ans dans des sépultures égyptiennes. On peut donc en déduire que les égyptien‧nes ne mangeaient pas les grenouilles, contrairement à nous, french people, qui raffolons des cuisses de l’animal que l’on consomme en toute saison (mais quand même un peu plus lors des fêtes de fin d’année).
La France importe 3 000 tonnes de cuisses de grenouilles par an
À l’échelle mondiale, ce sont 100 millions de batraciens qui passent à la casserole chaque année avant de passer dans les assiettes des amateurs, surtout des amateurs français. Alors que l’Europe importe 4 000 tonnes de cuisses de grenouilles par an, 3000 sont destinées à la France.
On pense souvent que les cuisses de grenouilles proviennent d’étangs et de marais de proximité, pas du tout.
Les cuisses arrivent majoritairement d’Indonésie, mais aussi du Vietnam, de la Turquie et de l’Albanie. Des pays où le déclin rapide de l’animal pose de vrais problèmes de biodiversité. Ce qui provoque la fureur de plusieurs associations de défense des animaux, comme l’association française Robin des Bois et allemande Pro Wildlife. L’association vient de lancer une campagne sur les réseaux sociaux afin d’informer les consommateurs sur l’origine des millions de cuisses de grenouilles consommées dans le pays. Des grenouilles pourtant très utiles comme moyen naturel de lutte contre les insectes, dont les moustiques, porteurs de maladies à transmission vectorielle. Qui dit plus d’insectes, dit plus de pesticides. Autrement dit, les grenouilles consommées en France proviennent d’étang pollués et de rizières contaminées par des pesticides.