Les cuistots migrateurs proposent des plats confectionnés par des personnes réfugiées
Il y a quelques jours, nous vous évoquions en détails l’initiative new-yorkaise Eat Offbeat, une start-up qui permet à des réfugiés de vendre les plats qu’ils ont concoctés selon les recettes de leur pays d’origine. Aujourd’hui, on vous parle de son équivalent français, Les cuistots migrateurs. Le concept a été lancé en février dernier par Louis Jacquot et Sebastien Prunier, qui se sont rencontrés alors qu’ils faisaient leurs études à l’école de commerce de Rouen. Après quatre années passées dans la finance pour Sebastien, et le marketing pour Louis, les deux hommes décident de monter un projet qui les touche particulièrement, où la cuisine serait le médium pour faire du bien.
Octobre 2015. La France est alors en pleine crise des migrants depuis plusieurs mois. Sans même connaitre leur homologue américain, Louis et Sébastien se disent qu’il y a quelque chose à faire : l’idée des Cuistots migrateurs est née. Le projet fonctionne selon un principe de réciprocité et s’articule autour de deux motivations : d’abord, l’envie de défendre une cuisine sous-représentée, diverse, authentique. Et ensuite, la possibilité de valoriser un savoir-faire, d’aider des gens en difficulté à s’insérer socialement, de faire des rencontres. Louis et Sebastien essayent d’ailleurs un maximum que le cuisinier puisse être présent lors des évènements. Les discussions s’engagent autour d’un mezze syrien – ensemble de plats, du houmous aux feuilles de vigne farcies-, d’un Konda Kavum, dessert emblématique du Sri Lanka, ou une crêpe traditionnelle d’Erythrée, l’injera.
Les cuistots migrateurs proposent des prestations réalisées par des réfugiés ayant obtenu leur statut, et qui peuvent donc travailler en toute légalité. Ils les rencontrent avec l’aide d’associations comme Terre d’Asile ou Singa. Aujourd’hui, Les cuistots migrateurs sont trois, un Syrien, un Iranien et un Sri Lankais, mais l’équipe va s’agrandir très prochainement. Pour l’instant, les cuistots vadrouillent en tant que traiteurs (au Festival du film des droits de l’homme, à la soirée hommage à Remy Kolpa Kopoul au Petit Bain), mais l’idéal serait qu’un jour ils aient leur propre restaurant. Nous verrons ce qu’il advient dans les prochains mois.
Les Cuistots migrateurs ont leur site internet (en construction) et une page Facebook.