Mais pas ceux de Vanessa Burggraf.
Après Facebook, le Décodex, une coalition de médias, des amendes, du fact checking à foison, selon une étude américaine, les enfants seraient encore la meilleure défense contre les fake news.
Le chercheur Andy Oxman travaille depuis les années 2000 sur l’apprentissage du jugement impartial chez les enfants. Dans le contexte actuel, alors que les fake news infiltrent toutes les failles de nos sociétés, de la Maison-blanche au plateau d’On n’est pas couché, ses travaux ont une résonance nouvelle.
En 2016, après de nombreuses années de recherches, il testait des techniques d’apprentissages de l’esprit critique dans 120 écoles ougandaises. Il s’est aperçu que les enfants apprenaient bien plus facilement à repérer les fake news, que les adultes, qui ont tendance à se braquer lorsqu’on remet en question ce qui leur semble être la réalité. Résultat, plus de la moitié d’entre eux étaient capables de reconnaître de fausses informations après ses tests.
Oxman cherche à répondre à une question fondamentale dans la lutte contre les fake news : comment stopper une fausse information à la source ? Pour le chercheur, la solution en est une de long-terme. En formant les enfants dès l’école primaire, les chercheurs qui appliquent ses techniques préparent les générations futures.
Il s’agit donc de préparer l’avenir de nos sociétés, dans lesquelles les élections présidentielles sont influencées par les théories du complot, et où on arrête de vacciner ses enfants par peur de les rendre autistes. Oxman propose d’apprendre aux enfants qu’ils n’ont pas besoin d’être économistes ou scientifiques, ni même adultes, pour chercher des preuves lorsqu’on leur présente une théorie. Tout simplement.
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