La résolution a tout de même été adoptée.
Dans le silence et le calme le plus total, vendredi 8 juin, les États-Unis se sont opposés, aux côtés de treize autres pays, parmi lesquels le Qatar et l’Arabie Saoudite, à une résolution de l’ONU visant à interdire la peine de mort pour des raisons d’orientation sexuelle, d’adultère, de blasphème ou d’apostasie – le fait de renier la foi chrétienne. C’est ce que relève le site américain Think Progress, qui souligne qu’aucune justification n’a été donnée par les représentants américains siégeant au Conseil des droits de l’homme.
La résolution a finalement été adoptée (27 votes pour, 13 contre, 7 abstentions), « une première historique » selon L’ILGA, l’association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes. « C’est un moment monumental, où la communauté internationale a publiquement souligné que ces horribles lois doivent tout simplement s’arrêter », a déclaré le directeur de l’association, Renato Sabbadini.
Le dernier rapport de l’Ilga, publié en 2017, rappelait que six états (huit en comptant les parties de la Syrie et de l’Irak à l’époque occupées par l’organisation « État Islamique ») pratiquaient la peine de mort pour les relations homosexuelles.
La résolution de l’ONU souligne également que la peine de mort pour adultère touche les femmes de manière disproportionnée. « Les relents du patriarcat et les stéréotypes de genre qui se trouvent derrière les lois sur l’adultère sont également la cause de celles qui cherchent à criminaliser et exécuter des personnes pour des relations homosexuelles consenties. (…) Les personnes trans et intersexes souffrent également de l’oppression et de la violence à cause de cela. Nous sommes tous solidaires », déclare-t-on également à l’Ilga.