Rituels druidiques, chants de l’âme hantés par l’Ankou et transe des fest noz… Cette semaine, découvrez la Bretagne mystique et légendaire du musicien Denez Prigent au micro de Jeanne Lacaille ! Une émission enregistrée à La Carène à Brest dans le cadre du Festival Longueurs d’Ondes début février.
Passeur de sons, de culture et de traditions, Denez Prigent est loin d’être le défenseur d’un folklore figé ou mort, bien au contraire. Depuis ses débuts dans les fest-noz au début des années 80, puis sur la scène des Transmusicales de Rennes en 1992 devant un public de rockeurs médusés, Denez Prigent, fils du Léon, n’a jamais cessé de renouveler le répertoire traditionnel breton en le frottant notamment aux boucles hypnotiques de la musique électronique — en même temps, c’est bien connu, la Bretagne, terre de rave. Avec lui, biniou et breakbeat poussent à la transe : en témoigne, en 1997, Me Zalc’h Ennon Ur Fulenn Aour, un deuxième album produit à quatre mains avec Arnaud Rebotini qui propulsait alors ces chants festifs appelés kan-ha-diskan sur le dancefloor.
Les années passant, Denez Prigent a continué à tordre le cou aux clichés régionalistes, en poursuivant disque après disque sa mission, son sacerdoce : chanter en breton, cette langue de granit, de vent, de sel, son amour inconditionnel pour sa terre dont il connaît tous les mystères et toutes les traditions. Lui, l’arrière-petit-fils d’un chanteur réputé, initié auprès des aîné.e.s à la magie des gwerz, ces chants de l’âme très anciens que l’on retrouve au cœur de la plupart de ses disques, dont le 12e et dernier en date enregistré près de chez lui, à l’église de Lanvellec : Ur Mor a Zaelou, paru en octobre 2022 sur le label breton Coop Breizh.
Retrouvez Denez Prigent en concert :
– Le 25 mars à Ergué Gabéric, dans le Finistère
– Le 12 mai à l’église St Laurent de Lambézellec à Brest
– Le 1er juin à La Basilique St Aubin à Rennes
– Le 2 juin à l’église St Louis à Lorient
© Margot Dejeux & Marie Palluel, festival Longueur d’ondes.