C’est l’histoire du réalisateur indien Kashyap,
Anurag Kashyap est culte pour beaucoup d’indiens depuis son premier film indépendant : Paanch en 2003, censuré pour extrême violence. Depuis, il a écrit, réalisé et produit une douzaine de film pour Bollywood et c’est assez logiquement que Netflix s’est tourné vers lui pour co-réaliser pour sa première production locale en 2016. Le streaming a ouvert un formidable espace de liberté pour les créateurs indiens et pour leurs spectateur. Sur Netflix, Amazon et 35 autres plateformes, ces artistes tentaient de raconter l’Inde telle qu’elle est et pas telle que les censeurs jugent acceptables qu’elle soit présentée.
Pendant 2 – 3 ans, les plateformes de streaming ont représenté un potentiel véritable levier de transformations sociales alors que Bollywood ne l’a jamais été. Un risque certainement aussi d’occidentaliser les récits mais une opportunité inédite d’après Anurag Kashyap, de parler politique, sexe, discrimination ou rapport homme – femme. Sur les plateformes se sont multipliés les séries sur les femmes célibataires, les gays, les couples de trentenaires, les hackers… Autant de personnages qui n’existent tout simplement pas dans Bollywood. Quelques séries produites en Inde ont connu une reconnaissance internationale. Mais en 2019, le clap de fin a commencé à retentir.
Leila, une série adaptée d’un film qe personne n’avait apparemment pas marché, a retenu l’attention de nationalistes hindu qui ont accusé la série d’être hinduphobe et porté plainte contre Netflix. Et des plaintes ont continué de tomber sur d’autres productions indiennes.