Cadeau ultime avant les fêtes, le titre phare du disque se voit à présent flanqué d’un clip et d’un EP de remix.
Ils ont beau avoir plus de quarante ans d’expérimentation pop en tous genres, Aksak Maboul avaient encore des choses à dire. Et à produire: la légendaire formation belge est revenue cet automne avec un double album nommé Figures.
Créé en 1977 par les inestimables Marc Hollander et Vincent Kenis, Aksak Maboul s’est construit autour de la fusion des genres et des époques, ne s’interdisant absolument rien, à l’image de la bouillonnante scène bruxelloise de l’époque, qui perdure toujours à travers le respectable label Crammed Discs, fondé par Hollander lui-même.
Le parcours d’Aksak Maboul est indissociable de celui d’une autre formation belge culte, les Honeymoon Killers, et leur meneuse Véronique Vincent. La voix et les textes si particuliers de la chanteuse ont fini par accompagner Aksak Maboul jusqu’à aujourd’hui, sur ce nouvel album (le quatrième seulement depuis les débuts du groupe), qui continue de démontrer la force et l’inventivité de ces vétérans de l’expérimentation.
Cadeau ultime avant les fêtes, le titre phare du disque se voit à présent flanqué d’un clip et d’un EP de remix. « Un Caïd » est un vrai bijou de pop, mais de la pop déconstruite et cérébrale comme seul Aksak Maboul sait le faire. Les paroles de Véronique Vincent, toujours énigmatiques, semblent ici faire allusion à un poète célèbre, « chef de file autoritaire », nous dit-on, « d’un mouvement artistique né il y a près d’un siècle ». André Breton, caïd, voilà un clash littéraire qui se fiche du zeitgeist!
On trouvera sur l’EP les remix de Marc Hollander himself, Spooky J, Jordan Fields et Hello Skinny. Quand au clip aux collages justement surréalistes, il est réalisé par l’animateur Yoann Stehr. Un régal.
Visuel © Capture d’écran Youtube