On essaye de démêler les fils de l’imbroglio électoral.
L’info est tombée lundi après-midi et rebondira je n’en doute pas ce midi encore, voire même ce soir et en toute fin de journée dans les journaux télévisés de la nuit : les maires penchent pour le maintien des prochaines élections Régionales et Départementales : Le sujet est d’importance : les maires penchent pour le maintien. Sacrée info en soi : les maires penchent. Oui et de quelques bords qu’ils soient, les maires penchent pour le maintien. Ils penchent alors que nous frisons les 100.000 morts. 100 000 morts au goutte à goutte. Un petit peu chaque jour, insidieusement et oh my god, en un peu plus d’un an, c’est 100.000 au compteur ! 100.000 morts au compteur cette semaine exactement
Vous m’direz que les maires penchent, a de grandes chances de ne pas faire le poids face au 100.000 morts. Comme si la force de gravitation ne faisait son job sur les corps perpendiculaires ou parallèles au sol, pas sur ceux à l’oblique, avec un angle qui est tout sauf droit ou plat. 100.000 en un peu plus d’un an, c’est 250 par jour, sur l’ensemble du territoire. C’est un peu moins de 14 par région et moins de 2 et demi par département par jour évidement. Ce n’est donc pas grand-chose à l’échelle de ces prochaines élections qui devaient se tenir les 13 & 20 juin et que certains à la tête de l’état aimeraient bien reporter.
C’est étonnant dans ce pays, la France pour ne pas le nommer, comment se prennent les décisions. Pour ce qui est de la Covid, maladie qui nous impacte tous, malades et valides, c’est en conseil de guerre, avec un collège de médecins puis sans, que tout se décide, sans consultations des deux chambres, dans l’intimité des deux hémisphères cérébraux de notre Président, alors que bon, si on élit des Députés, c’est pour qu’ils nous représentent, pas pour qu’ils servent de potiches. Et quand les décisions sont du ressort du Président, quand le choix dans la date comme dirait un célèbre contre-péteur, et à lui seul, il consulte les maires avant de faire entériner ou pas sa décision par le Parlement.
La France est le pays du compromis. Ici on soigne la chèvre et le chou, la carotte et le bâton, le chien et le chat. Ici on peut être pour le report des élections et les maintenir en juin. A l’heure où je prononce ces mots en toute solennité, c’est en tout cas la solution qui dessine, à savoir un report d’une semaine qui donnerait satisfaction à tout le monde. Alleluyah ! Tout ça pour ça me direz-vous ? Tout ça pour ça vous répondrai-je !