Aujourd’hui dans La Potion, un musicien nomade, un enchanteur argentin : Ignacio Maria Gomez !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Ignacio est un artiste nomade qui traverse cultures et traditions pour en faire une musique profondément cosmique, autant qu’un trait d’union entre les continents sud-américain et africain. Né en Argentine, Ignacio passe son adolescence au Mexique où il apprend la musique des mandingues ! Une initiation qui changera le cours de son destin, d’autant qu’au même moment, une intuition le traverse : serait-il afro-descendant ? C’est vrai qu’en Argentine, ce pays de gauchos, ce n’est pas un sujet très populaire… S’engage alors une véritable quête identitaire qui conduira Ignacio, balafon et guitare sur le dos, à voyager pendant plus de cinq ans sur les routes d’Amérique Latine à la rencontre des communautés afro-descendantes, comme les Garifunas par exemple. Leur musique, mélangée à la bossa de Stan Getz et Joao Gilberto, l’amène à trouver son style, sa voix aussi, quelque part entre Caetano Veloso et Bobby Mc Ferrin.
Aujourd’hui Ignacio Maria Gomez vit à Paris et vient tout juste de sortir son premier album, le magnifique Belesia, invitant Vincent Ségal, Ballaké Sissoko et Naïssam Jalal au cœur de sa cosmogonie. Belesia, en référence à un paradis terrestre où humains et nature ne faisaient qu’un, en totale harmonie. Pour lui, ses chansons aujourd’hui sont autant de tentatives pour trouver le chemin du retour… Bon vous l’aurez compris, question magie et spiritualité, avec Ignacio, nous allons être servis !
Visuel © Jessie Nottola