Les contre-prides sont nées d’un fossé générationnel et social entre militant-e-s queers. Elles ont offert un espace aux queers marginalisées, qui ne se sentaient pas représentés.
À l’occasion du mois des fiertés LGBTQIA+, nous nous penchons sur ce qu’on appelle les marches des fiertés radicales. Elles se distinguent de la pride traditionnelle, organisée chaque année par l’association InterLGBT depuis 1999. Les prides radicales ont pour point commun d’être à l’intersection de luttes, portées par une nouvelle génération.
– La pride des banlieues
Épisode 1 : Le 04 juin dernier a lieu la Pride des banlieues organisée pour la deuxième fois, en Seine-Saint-Denis. Les organisateur·rices viennent de banlieue et le revendiquent. Cet après-midi-là, des milliers de personnes ont défilé à Saint-Denis pour soutenir les fiertés LGBTQIA+. Dans le prochain épisode, nous verrons comment la Pride des banlieues tente de casser les stéréotypes homophobes, qui entourent les quartiers populaires.
– Être LGBTQIA+ en banlieue
Épisode 2 : À la Pride des banlieues, on défile pour montrer sa fierté d’être gay et banlieusard, mais pas seulement. Venir de quartiers populaires et faire partie d’une minorité sexuelle n’est pas facile tous les jours. Yanis Khames, un des portes paroles de la Pride des banlieues, nous explique pourquoi. Demain, nous vous en dirons plus sur la manière dont on forme les bénévoles des prides radicales.
– Se former à une marche radicale
Épisode 3 : En France, il existe plusieurs contre-prides organisées par des collectifs queers, qui veulent davantage visibiliser leurs revendications. Mais la plus importante reste la Pride Radicale organisée le 19 juin. En 2021, ils et elles étaient près de 30.000 à défiler. Les organisateur·rices attendent cette année le double. Pour ça, iels ont mis en place deux journées de formation, pour préparer au mieux la cinquantaine de bénévoles encadrant le rassemblement.
– La pride radicale
Épisode 4 : C’est lors d’un dimanche caniculaire, que la Pride radicale s’est tenue le 19 juin, dans le 11e arrondissement de Paris. Une multitude de collectifs queers et leurs alliées sont représentés. Sur leur char magnéto en main, les revendications de la marche sont données en français, anglais, mandarin, espagnol, arabe, créole et en langues des signes. Mais le sentiment que les luttes sociales ont été oubliées au profit d’une grande célébration pailletée est un argument récurrent à la pride radicale. Pour le dernier épisode de la série, nous vous expliquerons la source de ce désaccord.
– La pride traditionnelle, un modèle dépassé ?
Épisode 5 : La pride radicale se présente comme une contre-pride. Dans son viseur ? La Marche des fiertés, organisée par la Mairie de Paris depuis 1999. Pour Eris, membre du collectif Queer education, des institutions présentes à la pride traditionnelle sont au cœur des crispations.
« Les marches des fiertés radicales », une série d’Estelle Ndjandjo
pour Une saison en France.