Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Adounia » des Etrans de L’Aïr.
Les mariages nigériens, ça a quand même l’air beaucoup plus classe qu’ici. Pas de DJ relou qu’un pote vous a conseillé et qui passe les morceaux les plus kitchs de sa playlist, si tenté qu’il en ai une. Non, au Niger, on fait appel à des groupes locaux, parfois musiciens de rue, que l’on a souvent regroupés dans une même scène musicale touareg.
Aujourd’hui, notre Nouvo Nova pose ses pieds à Agadez, ville importante au Nord du pays située près du massif de l’Aïr entre le Sahel et le Sahara, à la rencontre du groupe Etran de L’Aïr. “Les étoiles de L’Aïr” pour ceux qui demandent la traduction.
Comme nombre de leurs contemporains, le groupe a depuis sa création en 1995 enchaîné les performances dans ce commerce lucratif que sont les mariages, mais a également officié dans des baptêmes et des événements politiques. Cette scène musicale dans laquelle Etran de L’Aïr s’inscrit, caractérisée par ses guitares électriques tirées du blues, a connu depuis une dizaine d’années un essor important, notamment par l’enregistrement en studio des artistes.
Pourtant, c’est seulement en 2018 que le groupe sort son premier album, sobrement intitulé No. 1. Ce temps, ils l’ont consacré en offrant leurs services aux plus modestes, en restant loin du chaos présent dans le circuit classique d’Agadez. Ce nouveau morceau, “Adounia”, est une petite merveille de 4 minutes 34. Fermez les yeux, le ressenti est immédiat. L’impression d’entendre retentir au loin, certainement dans un mariage, ces guitares sablonneuses, accompagnées par cette folle rythmique invitant à la danse et évoquant les simples instants de plaisir offerts par la vie.
C’est définitivement bien plus classe qu’un DJ relou.