Planètes planantes – la science-fiction russe ressort en dvd.
Passés les premiers essais de films américains en noir et blanc sur la conquête spatiale cheap, avec décors de rochers en nuit américaine et extra terrestres en latex, l’Europe (et les russes) se sont lancés dans d’intéressantes productions à l’esthétique différente.
Le film russe La planète des tempêtes est parfaitement rétro futuriste avec jolis scaphandres, véhicule lunaire stylé comme un jouet et une gamme de couleurs aquarellées, teintés par des éclairages à travers des cellophanes colorés et un scénario rare : les martiens sont des hommes plus évolués qui ont quitté notre planète arriérée. Beau et hypnotique.
La planète des Vampires du maitre Mario Bava* est moderniste (costumes entre Mugler, Jitrois et les scaphandres de plongée d’Opération Tonnerre de James Bond) et surtout un scénar qui donnera l’idée d’Alien ! … Bonus : Un Making off parfait sur les effets et décors bricolés avec peu de chose, pour un résultat vraiment fort.
La planète des hommes perdus, également italien. Trop lent et bavard (on ne se lance dans une bataille galactique pauvre qu’à la fin, dans des décors d’éléctro-ménager italien, avec des casques de pilote d’essai, des tuyaux d’aspirateurs et de chantier !). Tout repose sur le débat entre intuition et calcul de savants et techniciens. Décevant.
Ces films nous font réaliser l’abîme qui nous sépare des sixties : lenteur, naïveté, fascination pour l’anticipation.. Reste l’esthétique et les quelques trouvailles notables. La SF balbutiante mais éclairante.
_ La planète des hommes perdus.1961.Antonio Margheriti ( alias Anthony Dawson)
_ La planète des vampires. 1965 de Mario Bava
_ La planète des tempetes. 1962 de Pavel Klushantsev
Ces 3 DVD d’archives début soixante, sont réédités par Artus Films, avec historique, bande annonce et bonus .
*Mario Bava , chef op pour Risi, Rossellini ,Walsh puis prince des « Giallos » érotico-gore.