Il n’était pas Nobel tous les jours.
C’est une des informations majeures qui a secoué le (vieux) monde de la musique aujourd’hui. Bob Dylan s’est vu décerner le prix Nobel de la littérature à 75 ans « pour avoir créé dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine de nouveaux modes d’expression poétique », d’après l’académie suédoise.
Bob Dylan devient donc le premier musicien de l’histoire à être récompensé de ce prix, ce que justifie Sara Danius, secrétaire générale de l’académie, en avançant que « Bob Dylan écrit une poésie pour l’oreille », et qu’« Il est extrêmement doué pour la rime. C’est un sampleur littéraire qui convoque la grande tradition et peut marier de façon absolument novatrice des musiques de genres différents, des textes de genres différents. »
A 75 ans, Bob Dylan est donc dans le « turfu » de l’écriture musicale, et un rimeur hors-pair. Que les rappeurs qui s’échinent à travailler leurs multisyllabiques et à complexifier leurs schémas de rimes (et ce depuis Rakim), se réjouissent, une porte s’est donc ouverte.
Si le talent de songwriter de Bob Dylan est absolument indéniable, qu’il a écrit des morceaux bouleversants et qu’il est aujourd’hui une des figures incontournables de la pop musique, il nous amusait de prendre à contre-pied cette annonce d’envergure dont la dimension « sulfureuse » devait trotter dans la tête des jurés et nous a fait sourire.
Par méchanceté gratuite nous nous sommes donc amusés à recenser et sortir de leur contexte les paroles les moins bien ficelées de Bob. Oui on sait, c’est facile et dégueulasse, mais comme on va manger du Dylan à tous les râteliers pendant des semaines ça fait du bien.
Voici donc quelques fulgurances de l’homme qui était déjà encensé par le Pulitzer en 2008.
1 “Wiggle wiggle like a bowl of soup/Wiggle wiggle like a rolling hoop” in “Wiggle Wiggle”
Un extrait de l’album “Under the Red Sky” paru en 1990 après une série d’albums gospelisants. Dylan a reconnu lui-même que ce disque était le résultat de sessions d’enregistrements à la va-vite qui s’expliquait à l’époque par son travail avec The Travelling Wilburys. Tu es pardonné Bob.
2 “Well the woman I love she got a hook in her nose/Her eyebrows meet she wears second hand clothes/She speaks with a stutter and she walks with a hop/I don’t know why I love her but I just can’t stop” in “Ugliest Girl in The World”
Extrait de l’album qui fut descendu par la critique « Down In The Groove », mais là encore il y a une excuse pour Bob, car le texte est co-écrit avec Robert Hunter des Grateful Dead.
3 “He saw an animal that liked to growl/Big furry paws and liked to howl/Great big furry back and furry hair/Ah, think I’ll call it a bear” (In “Man Gave Names to All the Animals)
Il peut y avoir une évidence poétique dans la simplicité, la langue dans son plus simple appareil engendre parfois un imaginaire à la beauté stupéfiante, mais comme nous avons décidé de faire du mauvais esprit, on trouvera juste ces rimes simplistes.
4 “You might own guns and you might even own tanks/You might be somebody’s landlord and you might even own banks/But you gotta serve somebody, yes indeed/You’re gonna have to serve somebody” (In “Gotta Serve Somebody”)
Un morceau qui fut carrément parodié par John Lennon, le Beatle a même affirmé dans son journal « Le chant est pathétique et les paroles embarrassantes » au sujet de cette chanson.
Via https://www.the-newshub.com/ pour la recherche des paroles.