Mais à quoi ressemblaient les chansons il y a 3500 ans ?
L’info n’est pas toute fraîche, certes, mais on s’est dit qu’à parler d’une chanson qui date de 500 ans avant JC, on n’en était pas à une année près !
Vous ne saviez peut-être pas que le métier d’archéologue de la musique existait, et bien si ! Evidemment, la musique n’a pas commencé avec les ménestrels, mais bien avant, et sans doute existe-t-elle depuis toujours. Alors forcément, il faut des spécialistes qui travaillent à reconstituer les musiques du passé à partir des « partitions » qu’ils retrouvent. C’est notamment le cas d’Armand d’Angour, archéologue de la musique et professeur à Oxford qui a mené ce projet un peu fou de redonner vie à la musique de la Grèce antique. Dans ses recherches, il est tombé sur une épitaphe retrouvé à Ephèse en Turquie en 1883, qui est une des plus anciennes compositions musicales intégrales (qui intègre également les paroles) jamais trouvée.
Lors d’une interview pour la BBC, Armand d’Angour explique toute la difficulté de reconstituer une musique si ancienne. Il faut à la fois déchiffrer la partition qui utilise un système de notation inconnu, mais également trouver les informations nécessaires sur les instruments que l’on pouvait utiliser à cette époque-ci, et enfin en reproduire la tonalité et le timbre. David Creese s’est essayé à créer cet instrument du passé, qui s’apparente à un genre de cithare – et voici une interprétation de cette « partition ».
On vous l’accorde, il ne s’agit pas du tube de l’été.
Une autre archéologue de la musique, Anne Draffkorn Kilmer, a pris le temps de déchiffrer des partitions encore plus anciennes (elles ont quelques 3500 ans) et découvertes dans une région qui correspond à la Syrie actuelle dans les années 50. Avec l’aide de musicologues et d’historiens, ils ont fini par recréer ce qui semblait être les instruments de l’époque (ou correspondaient à leur représentation) et à traduire le système de notation en une véritable partition. Ici on découvre une chanson précise, et c’est sans doute la force de cet extrait qui prouve que l’harmonie a toujours été le fondement de nos musiques.
On découvre également une autre interprétation de ces tablettes, par le Professeur Richard Dumbrill et arrangées avec un instrument qui sonne comme une lyre.
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