« Peut-être qu’au printemps, on retrouvera des corps sous la neige ».
La une de Libé est frappante ce matin. « Les sommets de la honte », les Alpes, frontière franco-italienne que des migrants traversent depuis des mois, par des températures négatives au péril de leur vie.
Bonjour, voici la une de ce lundi 18 décembre pic.twitter.com/MzMdhMV3mm
— Libération (@libe) 18 décembre 2017
On peut lire aujourd’hui sur le site du quotidien le récit de ceux qui leur viennent en aide. Guides de montagne, collectifs d’accueil créés spontanément par des citoyens, militants associatifs… Libé donne la parole à ceux qui se substituent à un État dont l’inaction s’apparente dangereusement de la non-assistance à personne en danger.
Ils sont Camerounais, Sénégalais, Maliens. Ils ont traversé la Libye dont on sait les horreurs qu’elle inflige aux migrants, et la Méditerranée, qui a avalé plus de 3 000 personnes depuis le début de 2017. Leur plus grande peur, lorsqu’ils atteignent les sommets enneigés, ce sont les gendarmes français, qui les recherchent activement et les reconduisent inévitablement à la frontière.
L’attitude de l’État est de plus en plus critiquée dans cette crise humanitaire. Alors qu’une loi permettant de détenir les « dublinés » est en préparation, les macronistes ont été épinglés ce dimanche dans le JDD.
Voilà pourquoi je hais les Marcheurs encore plus que n’importe quel gouvernement de droite classique pic.twitter.com/ZncXqU5HhF
— Norden Gail (@Nordengail) 18 décembre 2017
« Nous demandons à l’État de nous laisser faire notre devoir de citoyens. Qu’il cesse de nous empêcher de venir au secours de personnes en danger. Que nos cols soient démilitarisés si l’on ne veut pas y laisser mourir ou geler les migrants. » Ce sont les mots de Stéphanie Besson, membre du collectif SOS Alpes solidaires. Le reste des témoignages est à lire sur Libération.