Dans un article paru dans Le Monde, Charles Cuvelliez questionne la crédulité des humains face aux affirmations de l’intelligence artificielle.
Et si les robots nous mentaient ? C’est le titre d’un article publié dans Le Monde, qui nous a interpellés – forcément : un robot qui ment, on ne va quand même pas laisser passer ça…
Un article signé Charles Cuvelliez, professeur à l’École polytechnique de Bruxelles et à l’Université libre de Bruxelles, qui travaille dans les domaines de l’intelligence artificielle des communications et télécommunications. Dans cet article, le chercheur questionne la crédulité des humains face aux affirmations de l’intelligence artificielle. Et cela, suite à une expérience menée récemment.
L’expérience consistait à répéter l’expérience de Asch dans les années 50, avec des robots. L’expérience de Asch, en gros, consistait à mettre un cobaye en présence de trois personnes, qui s’entendaient entre elles pour influencer le cobaye dans une direction qui pouvait apparaître totalement idiote ou fausse… On s’était rendu compte que ce cobaye avait tendance à suivre l’avis de la majorité. C’est ce qu’on appelle le syndrome de conformité.
L’enfant se laisse berner par les robots qui lui mentent en chœur, l’adulte lui, non. Alors qu’est-ce qu’on peut en conclure ?
Charles Cuvelliez vient d’évoquer les enceintes connectées. Car, si l’expérience dont on parle a été menée avec des robots humanoïdes très mignons, beaucoup d’intelligences artificielles aujourd’hui n’ont pas de corps. C’est le cas des chatbots, ces robots qui vous parlent derrière un écran. Ou les enceintes connectées, que vous installez chez vous.
Si des robots humanoïdes parviennent à nous manipuler, des intelligences artificielles peuvent sans doute le faire aussi.
Les assistants personnels, comme les enceintes connectées, sont présentés comme le futur du web. Pourquoi les grands groupes vendent ces produits, d’ailleurs ?
De beaux champs d’investigations à venir pour les chercheurs.
Charles Cuvelliez, professeur à l’École polytechnique de Bruxelles et à l’Université libre de Bruxelles, qui s’est posé la question dans le journal Le Monde : Et si les robots nous mentaient ?
N’oubliez pas : si un robot vous indique le chemin dans la rue aujourd’hui, ne le croyez pas sur parole. Surtout si vous êtes un enfant crédule.
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