En 2020, Les Suds étaient là, à Arles, comme prévus, car Les Suds étaient de ceux qui, au cœur de la crise sanitaire, ont bataillé pour que les artistes et le public puissent se rencontrer tout au long de la journée et en soirée comme il a toujours été aux Suds , d’autant que c’était sa 25ème édition. A l’heure de la 26ème, que toute l’équipe des Suds en soit remerciéed’autant que les difficultés cette année ne sont pas moindre.
«Faire et défaire, c’est toujours travailler » et on ne peut pas dire qu’en cette année de crise sanitaire, l’équipe des Suds a chômé. Tant pour concocter la programmation de cette nouvelle édition et ses circulations dans le respect des protocoles sanitaires et autres gestes barrières, qu’à essayer d’imaginer dans les couloirs du Ministère de la Culture au sein des organisations représentatives des métiers de la musique, les règles qui prévalent (ou pas d’ailleurs), aujourd’hui. Ainsi va la vie par temps de Covid !
Les Suds, c’est un précipité de la diversité musicale avec pas moins de 60 concerts et 41 stages ou masterclass. Les Suds, c’est du 12 au 18 juillet, une ville en musique dès les premières heures de la journée jusqu’à parfois très tard. On ne les citera pas tous. Pour l’exhaustivité, le site du festival est la pour ça. Citons le projet conçu à Marseille avec la complicité de Manu Théron qui réunit la chanteuse sicilienne Maura Guerrera et le guembriste Malik Ziad, compagnon de route de Piers Faccini (invité lui pour un Moment Précieux). Mais aussi par exemple le groupe Ladaniva dont les rapprochements entre mélodies et rythmes arméniens et le maloya (Vay Aman) pour ne dévoiler qu’une des facettes de leurs compositions, ont ravi jusqu’aux oreilles de nos programmateurs et conquis en mars dernier les auditeurs de leur Chambre Noire (à retrouver ici). Autres habitués de nos ondes, Crimi dont l’alliage de musiques du Sud de l’Italie et de pop-raï des années 70 et 80 sera à découvrir sur scène. Formation féminine irano-franco-palestinienne, Atine défend un répertoire de musique classique persane et nous parle d’amour, un terrain qui n’est pas pour déplaire au guitariste et chanteur brésilien Lucas Santtana, lui aussi programmé. Citons la Cie Rassegna qui fouille au cœur de la Méditerranée, les liens, les courants qui emportent et font résonner musiques sacrées ou profanes d’un temps lointain, chants de troubadours et sonorités électrique. La gouaille et la généreuse fantaisie de la brésilienne de Paris Flavia Cœlho, l’énergie tonitruante d’un Goran Bregovic, la puissance de Cocanha ou les relectures de Rocio Marquez viendront nourrir la magie de cette semaine. Il en reste tant encore que s’impose la visite sur le site un site où l’on trouvera les dernières infos, comme ces fins de soirées qui n’avaient pû être couchées sur le papier à l’heure du bouclage et que le déconfinement rend imaginable, et possiblement faisable.
Rendez-vous au Suds, c’est un festival cardinal !
En journée c’est gratuit et pour ce qui est des concerts et soirées payants, le mieux est de consulter le site. Il existe des pass par jour, pour l’ensemble du festival ou juste pour les concerts du Théâtre Antique