En salles aujourd’hui, le film de Barbara Albert.
Nous avions été beaucoup a être touchés, il y a quelque mois par le papier du metteur en scène, Wajdi Mouawad, dans l’orient littéraire, libanais exilé, il écrivait : « Malgré l’amour dont j’ai été entouré, malgré les soins et les attentions dus à des parents d’autant plus merveilleux que rien ne les préparait à affronter la tempête qui a dévasté leur existence, je dois dire que j’ai grandi dans la détestation, j’ai baigné dans la détestation, j’ai respiré l’air de la détestation, alors que j’ignorais tout de la détestation.«
Bien que le conflit dans lequel Mouawad grandi n’ai rien à voir avec celui des nazis, le poids du rôle de chacun dans l’histoire et ses répercussions sur les générations innocentes à venir, est pourtant toujours le même.
Ici avec le film Les Vivants, Barbara Albert déterre les fantômes, un grand-père nazi, que l’on accompagne dans la mort et qui dévoile, malgré lui, son secret : une photo de lui en uniforme SS.
Un lourd héritage pour la jeune Sita, 25 ans, autrichienne d’origine roumaine, qui cherche à trouver son identité face à ce constat. Sa famille était nazie, elle n’est pas née du côté des gentils. Alors, on pourrait tomber dans les grosses ficelles de la psychologie de comptoir, mais il n’en est rien.
Les Vivants parle d’amour, de résilience, de pardon. Mais aussi, de prise de conscience, d’identité, la vie n’est pas faite seulement de choix… On peut être poète et bourreau. Jusqu’où est-on maître de notre destin ? Anna Fischer dans le rôle de Sita est bouleversante de simplicité… Les Vivants, dans les salles aujourd’hui.