32 ans cette année que les Simpsons existent…
Et les cachets pour les acteurs qui font les voix sont passé de 30 000 dollars par épisode en 1998 à 400 000 dollars. En 2015, nous dit Wired, la Fox qui produit les Simpsons cherchait à réduire les coûts de la série et a dit aux voix qui font les Simpsons que soit ils acceptaient une baisse de 30% de leur salaire, soit la série s’arrêtait. Parmi les voix, il y avait celle de l’acteur Harry Shearer, qui doublent par exemple Mr Burns, et Smithers mais aussi Ned Flanders ou Principal Skinner. Il a dit non tout net : il trouvait déjà que la série était moins bien qu’avant et c’était l’occasion de reprendre sa liberté sachant que sauf à acheter des voitures tous les ¾ Jours, il avait sans doute plus mettre des sous de côté.
Le problème pour la Fox, c’est qu’après presque 25 ans à l’époque, les voix des personnages sont aussi iconique les personnages eux-mêmes et fox qui avait annoncé qu’elle remplacerait Harry Shearer sans problème a finalement fait machine arrière et a négocié avec la voix de Mr Burns pour qu’il reste. Mais de toute façon, après plus de 30 ans de Simpsons, les acteurs qui jouent leurs voix ont en moyenne plus de 70 ans. Harry Shearer par exemple, a 77 ans. À tout moment, ils peuvent arrêter ou être arrêtés. Est-ce que ça signera la fin des Simpsons ? Pas forcément. De la même manière que Tupac a ressuscité quelques heures grâce à un hologramme, Edna Krappabel, l’instit’ de Bart dont la voix est décédée en 2013 est revenue pour un épisode l’année dernière, grâce à des enregistrements gardé précieusement. Et les avancées dans les deepfakes vocaux, dont la qualité est longtemps restée moyenne, suggèrent qu’on peut en fait faire ça avec tous les caractères. Garder leur voix d’origine, même après la mort des acteurs. Reste évidemment la question du jeu d’acteur. Les voix ressembleront très fort aux voix d’origine, mais seront-elles capables de reproduire le rythme, la drôlerie, l’intention ?
Une start-up anglaise a réussi à apporter de l’émotion dans ses voix nées de l’intelligence artificielle, en entraînant cette intelligence avec des acteurs qu’ils enregistrent pendant des heures moduler leurs émotions et apporter la fine touche qui permet de distinguer le sarcasme, de la sincérité. Toujours est-il que pour l’instant, il est beaucoup plus facile d’engager un acteur qui fait une bonne imitation de Homer que de le remplacer par un deepfake.