Chaque jour, on vous présente un film issu du Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand 2021. Aujourd’hui, « L’homme silencieux » de Nyima Cartier.
https://www.youtube.com/watch?v=x_f9IrGCIF8&feature=youtu.be
« Paris-La Défense.
Pierre regarde par la fenêtre, depuis le dix-septième étage de la tour où il travaille : en bas, un de ses collègues est assis sur un banc depuis des heures, dans le froid, sans bouger. Il vient de se faire licencier et ne semble pas vouloir rentrer chez lui. Du haut de sa tour, Pierre se demande s’il doit intervenir. »
L’homme Silencieux n’est peut-être pas celui qu’on croit. Est-il Vincent Blanchot, tout juste licencié d’une de ces tours de La Défense, qui se condamne à errer dans ce non-lieu ? Ou est-il Pierre, un ancien collègue encore perché dans cette Tour qui observe de très loin cet homme à la dérive sans savoir comment l’aider.
De ce film de Nyima Cartier on admire le dispositif, qui s’incarne grâce aux voix des acteurs (Jules Sagot, notamment), et qui permet une chorégraphie minutieuse. Mais on admire surtout son paradoxe : c’est en filmant la distance qu’il soulève des questions qui nous semblent très proches de nous, sur notre impuissance et nos silences.
L’homme silencieux – Un court-métrage de Nyima Cartier. Produit par Mabel Films.